Aujourd’hui une phrase que j’ai dite

Aujourd’hui youpi ! J’ai enfin écrit une newsletter, un billet de blog et publié une cueillette de choses aimées. Après des mois d’absence et de silence, écrire est laborieux. Les idées qu’on pensait nettes atterrissent toutes ratatinées, mal ficelées sur le “papier”, la mélancolie déborde de partout quand on voudrait pourtant passer une onde enjouée, joyeuse, habitée et l’inquiétude surgit de ne plus jamais y arriver. Dans ma newsletter, une phrase que j’ai dite : “je préfère essayer, risquer de faire un truc nul plutôt que rien du tout.”. Je le pensais vraiment, et j’espère m’en souvenir dans les prochains jours.

Choses aimées 22-52

Quelques choses cueillies qui donnent du cœur à l’ouvrage.

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Ce dialogue dans la série géniale Only murders in the building :

We don’t want to make a mess of this.

AH HA !, lean in for the nugget, folks. Are you ready for the nugget ? Embrace the mess. That’s where the good stuff lives.

Embrace the mess. 

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William Faulkner : « Écrire, c’est comme craquer une allumette au cœur de la nuit en plein milieu d’un bois. Ce que vous comprenez alors, c’est combien il y a d’obscurité partout. La littérature ne sert pas à mieux voir. Elle sert seulement à mieux mesurer l’épaisseur de l’ombre »

Craquer une allumette.

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Cheryl Strayed dans Wild : « Je savais que si je laissais la peur m’envahir, mon voyage était voué à l’échec. La peur est en grande partie due aux histoires qu’on se raconte, alors j’avais décidé de me raconter autre chose que ce qu’on répète aux femmes. J’avais décidé que je ne courais aucun danger. J’étais forte. Courageuse. Rien ne pourrait me vaincre. M’en tenir à cette histoire était une forme d’autopersuasion, mais, la plupart du temps, ça fonctionnait. Chaque fois que j’entendais un bruit d’origine inconnue ou que je sentais quelque chose d’horrible prendre forme dans mon imagination, je le repoussais. Je ne me laissais tout simplement pas impressionner. La peur engendre la peur. La puissance engendre la puissance. Alors j’avais opté pour la puissance. Et il n’a pas fallu longtemps pour que je cesse réellement d’avoir peur. »

La peur engendre la peur. La puissance engendre la puissance.

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Bérengère Cournut, invitée de Marie Richeux dans l’émission Par les temps qui courent :

« Quand on me demande ce qu’est la poésie par exemple, je n’ai pas de définition très claire mais il me semble que c’est un positionnement. C’est toujours le pas de côté qu’on va faire sur tout type de situation, tout type de sentiment, que ce soit la tristesse ou la joie. Il suffit de faire un tout petit pas de côté pour changer l’angle de vue. Et tout de suite, ça devient un petit peu étrange et un peu plus poétique. Moins personnel aussi. C’est aussi ça pour moi l’enjeu. »

Le pas de côté. Changer l’angle de vue.

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Mona Chollet, invitée de Sonia Devillers sur France Inter : « On donne une valeur morale à la beauté des femmes. (…) Il faut beaucoup de courage pour se débarrasser de l’envie d’être belle. » 

Se débarrasser de l’envie d’être belle.

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Philippe Torreton, invité de Sonia Devillers sur France Inter :

« Je ne joue pas, je dis. Le texte, rien que le texte. C’est la seule façon d’échapper selon moi à la dictature de ce qu’on est, de soi-même, de son corps, de ses défauts et même de ses qualités. S’estimer vachement beau est aussi dangereux que s’estimer nul et moche. La seule façon de se débarrasser de soi, c’est de se missionner pour quelque chose d’autre. Se missionner pour un metteur en scène, c’est dangereux. Se missionner pour un texte, c’est pas dangereux. Il ne peut pas y avoir d’abus avec le texte, le texte il est là. Il a été écrit pour l’humanité, pas spécialement pour toi. En s’oubliant, en se missionnant, c’est là qu’on apparaît. Finalement on apparaît quand on cherche pas à apparaître. » 

En s’oubliant, en se missionnant, c’est là qu’on apparaît.

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Agnès Desarthe, invitée de Cécile Coulon sur France Inter :

« Un des encombrements les plus importants quand on écrit, c’est soi. Parce qu’on n’est que soi déjà, c’est tout petit. On sait pas grand chose, on sait pas faire grand chose, on a une toute petite vie, on n’en a qu’une. Pfffou qu’est-ce qu’on va faire avec ça ? Et puis surtout on se dit : « Qu’est-ce que je vaux ? Pourquoi j’écris ? Qu’est-ce qui me prend d’être là ? Qu’est-ce qui me prend de prendre la parole ? Pourquoi moi ? Je pourrai faire mieux. Je suis paresseuse. Et ils font quoi les autres pendant ce temps-là ? Ah, ah oui, oh là là c’est mieux. » Tout ça, c’est de la perte de temps. Et parfois oui c’est triste, oui on est un peu triste parfois quand on écrit. Avec la traduction, c’est la joie du mot, c’est la jubilation de l’écriture, et il n’y a pas tout ça. Mais, mais, mais, mais. Parfois, quand on écrit, ça se passe bien. » 

Et à la question “Qu’est-ce qui est intraduisible pour vous ?”, Agnès Desarthe répond : 

« Rien ! (…) Rien, c’est la même réponse que si je vous répondais tout.(…) C’est parce que tout est intraduisible que rien n’est intraduisible. Traduire c’est voué à l’échec. Un jour on m’a demandé quel était le mot qui définissait le mieux mon activité, et j’avais dit : déception. Quand j’écris, c’est décevant. Quand je fabrique, c’est décevant. Quand je traduis, c’est décevant. La déception, c’est très au coeur de mon métier. C’est impossible ! C’est impossible de traduire. Mais c’est comme dire c’est impossible de connaître l’autre. Est-ce que c’est vraiment une raison pour rester chez soi, tout seul, à moisir ? Au contraire ! Essayons… Puisque c’est impossible. Essayons. Et essayons de toutes nos forces. On peut que aller vers le mieux, puisqu’on part battus. » 

Essayons de toutes nos forces. Puisque c’est impossible.

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Joan Didion, dans la préface de son premier recueil d’essais Slouching Towards Bethlehem (1968), citée par Mason Currey dans sa newsletter

« Je ne sais pas ce que je pourrais vous dire de plus sur ces textes. Je pourrais vous dire que j’ai aimé en faire certains plus que d’autres, mais que tous ont été difficiles à faire et m’ont pris plus de temps qu’ils n’en valaient peut-être la peine ; qu’il y a toujours un moment dans l’écriture d’un texte où je suis assise dans une pièce littéralement tapissée de faux départs et où je n’arrive pas à mettre un mot après l’autre et où j’imagine que j’ai subi une petite attaque cardiaque, me laissant apparemment indemne mais en réalité aphasique. » 

Mettre un mot après l’autre.

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Ce poème “Failures in Infinitives” de Bernadette Mayer  (ah tiens, il date de 1968 aussi !)

Why am I doing this ?

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Lara Fabian, aux élèves de la Star Academy : « Il est plus l’heure de se demander si on fait bien ou si on fait mal, il est l’heure de chanter. » 

L’heure de chanter.

Aujourd’hui bras

Aujourd’hui, il suffirait de tendre les bras, et de taper sur ce clavier. Il suffirait d’essayer. Les idées sont là, ça marine depuis quelques semaines. Ça marine et ça stagne, je me couche en pensant à ce que je rêve d’écrire le lendemain, et chaque lendemain, je n’écris rien. Nous sommes en pleine “dead week” (l’expression est parfaite, relayée par Austin Kleon qui a lu Helena Fitzgerald), le temps s’écoule différemment. Se sentir bonne à rien, et désireuse de tout. La VMC fait un bruit d’enfer, comme une tempête en mer. Il suffirait de tendre les bras, et de plonger.

Aujourd’hui tête pleine de

Aujourd’hui, tête pleine d’idées sans mots. Je voudrais écrire et surtout publier, revenir habiter ce lieu, je regrette tout ce que je n’ai pas noté ces derniers mois. Il faut tout noter tout le temps, faire des réserves, ne pas croire qu’on se souviendra. Des idées il y en a, la tête oui pleine de ça, mais les mots me glissent des doigts. J’ai peur de ne plus savoir, de ne plus savoir aimer les je-ne-sais-pas.

Aujourd’hui j’étais un animal quand

Je décide d’écrire à nouveau, chaque jour. D’essayer du moins. Par où commencer quand on a si longtemps arrêté. Le temps, le vide, créent un trop-plein d’attentes et d’exigences. Il faudrait, pour un retour, créer quelque chose d’éclatant, se distinguer. Leçon supplémentaire pour l’avenir : le régulier dégonfle cet orgueil, donne au réel plus de palettes pour exister, du bon, du moins bon, du très mauvais, la douceur de faire avec les jours sans. J’étais un animal tapi, craintif du jeu et du dehors, je sors aujourd’hui voir si l’hiver peut devenir printemps.

Aujourd’hui un projet

Aujourd’hui je m’y tiens. Un projet, un seul : étudier. Je m’y remets sans mal, et à peine le choix fait, la passion revient. Je laisse les bribes d’écriture de côté. Je laisse les autres projets en sourdine exister. Sous les arbres, je vois soudain comme ces projets sont familiers. En psychologie, comme en écriture, tout devient matière, à sentir, penser, travailler. En psychologie, comme en écriture, cette même question comme une rengaine : qu’est-ce qu’on en fait ? Créer du possible, de nos impossibles, de nos silences, de nos impasses, de nos inachevés.

Refaire sentier

De retour d’une semaine à la campagne, où j’ai travaillé quelques heures, par-ci par-là, au milieu des souvenirs et des oiseaux chantants…

Suivie d’un week-end de mariage, où j’ai aussi peu dormi et autant ri autant bu qu’à 22 ans…

Il est temps de remettre sur pied mon quotidien, mon appartement, un plan de travail, un jour après l’autre.

J’ai parfois du mal avec les coupures, même petites. Le temps a pris une autre forme, mon corps d’autres habitudes, il faut revenir, ici, maintenant, regarder devant. Reconstituer, raccommoder, les rituels, les évidences. D’autres choses ont pris de la place, beaucoup de place, c’est comme s’il fallait les pousser, les repousser, pour pouvoir continuer. Refaire sentier.

Évidemment, ça ne marche pas comme ça. Forêt dense.

Tambourinent en boucle
des questions sur la petite maison, ce qu’on en fera, qui l’habitera, qui paiera
une conversation dans la nuit noire et froide, dans mon silence et quelques larmes
l’amour
les bons petits plats
le bord de la rivière avec mes neveux et mes bouquins
les chansons à pied
la cueillette du 1er mai
l’attente sur le quai, petite pancarte tracée à la hâte, la joie
les pages du matin griffonnées en pleine journée quand il a fallu trouver de la force, en déposant, quelque part, ce qui débordait
le travail mal assise, mal installée
les rires, les câlins, les chassés-croisés
le retour à 160km/h sur l’autoroute et les mains moites, ne pas oser dire un peu moins vite, revoir des bâtiments, des gens, du bruit, des sourcils froncés, comment fait-on toute l’année
l’étrangeté de l’appartement, à la fois si vide et trop chargé
s’apprêter, mariage en vue
les rires, les rires tellement
la complicité
faire rire, bonheur oublié
le faire rire et se rappeler
l’alcool très triste après le shot qu’il fallait pas prendre, 3h du mat’ je crois
au réveil, le tibia tout bleu, je ne me souviens pas
la chute me revient quelques heures plus tard, quand petits fours, belle vue, on rit tous de nos visages pâles, grands bâillements et petits yeux

Tambourinent en boucle tous ces moments-là.
Ils occupent.
Ils ont pris la place de.

Je les mets où, le temps de travailler ?

Je me suis dit ce soir qu’en les écrivant comme ça, taille timbre-poste, taillés à la hâte, à la hache, ils seraient au moins quelque part, consignés, et pourraient me laisser avancer.

Et c’est vrai, ça marche un peu.

Et toi, dis-moi, qu’y a-t-il dans ta forêt, qu’est-ce qui tambourine, quels doutes et merveilles ? ESt-ce qu’écrire t’aide aussi parfois à refaire sentier ?

Aujourd’hui action éclair

Après l’obsession des images, l’obsession de la page d’accueil. Trouver une mise en page, trouver des mots. Aujourd’hui, un sur deux. Un carrousel enfin pour arrêter de tourner en rond. Reste à dire ce qu’on trouvera ici, donner envie aux passants d’entrer et de s’y promener. Je vois l’erreur et je la fais quand même. Du temps passé sur tout ce qu’il y a autour, au lieu de faire ce qu’il y a au cœur. Au diable le SEO, les réseaux sociaux, les menus, les footers et les plugins. Pensée éclair : je dois faire les bonnes actions, celles qui comptent vraiment, écrire et cueillir. Cohérence zéro : je re-perds une heure à comparer trois outils de newsletter.

Le courage d’être mauvais·e

« Ça, je te l’ai dit, on met très longtemps à être connu du jour au lendemain »

Pourquoi il faut regarder la série Drôle sur Netflix ?

(Et spoiler alert, non pas parce que c’est drôle, ça l’est parfois mais c’est pas comme ça que je la définirais)

La série plonge avec passion dans une salle de comedy club, on sent presque la bière qui colle aux pieds et la sueur de celleux qui foulent la scène. On suit plusieurs comédiens de stand-up qui espèrent enfin percer, ou retrouver une gloire passée, ou bien oser pour la première fois se lancer. 

Et on s’attache tôt ou tard, même dans les pires malaises, à tous les personnages, c’est  la patte de Fanny Herrero, scénariste et showrunneuse de cette série, après l’avoir été sur Dix pour cent.  

À voir absolument. Parce que ça parle d’écriture, de création, de travail et de persévérance, des mots qu’on triture et malaxe cent fois pour espérer sortir une petite phrase qui tient la route, de l’art si délicat d’un texte qui fera mouche, des journées funambules pour gagner sa vie sans perdre les espaces-temps dédiés à ce qu’on brûle de faire, du courage d’être mauvais, longtemps, très longtemps, avant d’être bon, de ce qu’on ose dire ici et pas là, de la reconnaissance qu’on attend d’untel précisément et qui ne viendra jamais, de ce qu’on détruit autour de soi, en soi, quand on ne crée pas, des proches qui soutiennent, malgré tout, des proches qui ne comprennent pas, des proches qui empêchent, du succès perdu, de repartir de zéro chaque fois, de la douleur de croire qu’on y arrivera plus, de l’addiction au souvenir de cette fois-là où on y arrivait, et du bonheur complètement fou de surmonter les jambes en coton pour se tenir là, face à, debout.

Aujourd’hui ce qu’il en restera dans un an

J’écris enfin un texte, newsletter, puis un autre, billet de blog. Fabuleuse satisfaction une fois que c’est écrit, et beaucoup moins de heurts à l’écriture, je sens l’effet des réels. Dans ma joie, j’en délaisse celui du jour. Je marche heureuse vers Oberkampf où je retrouve A. et E. – E. que je n’ai pas vue depuis sept ans. On papote comme si on s’était vues trois mois plus tôt, mystère des choses qui restent, résistent au temps. Je marche vers chez moi. Aujourd’hui, multiples retrouvailles.

Aujourd’hui petite satisfaction personnelle

Aujourd’hui, nous sommes déjà demain. J’avais deux jours de retard sur les réels que je rattrape ce mercredi (16 mars). Petite satisfaction personnelle, je n’en profite pas pour abandonner, me dire que c’est la preuve, une fois de plus que, je prends plutôt plaisir à chercher quelques lignes, même laborieusement, pour jouer le jeu, et je n’y mets que peu d’enjeu : ça n’a pas besoin d’être utile ou beau, juste vrai. Ou presque.

Choses qu’on choisit d’écouter

Il y a un peu plus de dix ans, je m’étais inscrite à un atelier d’écriture de scénario dans la ville d’à côté. J’avais l’idée d’un film en particulier, dont j’ai déjà parlé ici. Assez vite, j’ai cessé de venir en atelier. Je ne voulais pas me frotter à la transformation, à la déformation de mon idée, et j’étais très intimidée par les autres participant·e·s. J’ai retrouvé récemment cet email de celui qui animait l’atelier et s’inquiétait de ne plus me voir le samedi matin.

Ne te décourage pas. Tu tiens une bonne histoire.
Je n’avais aucun souvenir de ces mots-là. Ce qui est sûr, c’est qu’à l’époque je ne les ai pas écoutés. Le monde du cinéma comme on le sait ne s’en est jamais relevé.

Avance rapide : dimanche avant-dernier, je papote avec l’amie A. qui pour la énième fois m’encourage à écrire, à reprendre Du cœur à l’ouvrage, affiche un enthousiasme intact quelles que soient la nouvelle idée que je lui soumets et les toutes sortes d’excuses que j’ai pour ne pas m’y mettre.

Ces voix chaleureuses qui sèment en toi l’audace de créer, de ressusciter de vieux rêves, de persévérer, elles existent, elles sont là, précieuses et comme il est facile de les ignorer.

Comme il est tentant d’écouter plutôt toutes les autres voix, dans tes souvenirs ou dans ta tête, qui peut-être te répètent à quoi bon, combien tes désirs sont insignifiants, irréalistes et combien tu es trop ou pas assez pour les réaliser.

J’ai l’impression que l’une des meilleures manières de laisser les voix chaleureuses parler plus fort et plus nombreuses que les voix qui freinent des quatre fers, c’est d’oser partager tes projets, ces débuts d’envie sans forme, sans clarté, fragiles et bancals. La voix haute pour te donner l’occasion d’entendre en retour ces voix amies. Les entendre, puis choisir de les écouter.

Pourquoi je ne suis pas une « maker »

Je lis cet article passionnant, qui date un peu mais m’avait échappé : Why I am not a maker de Debbie Chachra, dont je te livre quelques extraits (traduits sauvagement dans l’internet) :

“Une identité construite autour de la fabrication d’objets – être un « maker » – imprègne la culture technologique. Il existe une idée très répandue selon laquelle « les personnes qui fabriquent des objets sont tout simplement différentes [comprendre : meilleures] que celles qui ne le font pas ».”

“Lorsque de nouveaux produits sont fabriqués, nous entendons parler d’innovations technologiques passionnantes, qui sont largement considérées comme valant la peine de payer (plus). En revanche, la politique et le discours public concernant les soins – outre l’éducation, les soins de santé viennent immédiatement à l’esprit – consistent rarement à payer plus pour faire mieux, mais plutôt à trouver des moyens de réduire les coûts.”

“Je veux que nous reconnaissions le travail des éducateurs, de ceux qui analysent, caractérisent et critiquent, de tous ceux qui réparent les choses, de toutes les autres personnes qui font un travail précieux avec et pour les autres – par-dessus tout, les soignants – dont le travail ne consiste pas en quelque chose que vous pouvez mettre dans une boîte et vendre.”

Bricoler pour mieux parler

J’apprends ici qu’utiliser des outils et manier des phrases à la syntaxe complexe font appel à des structures communes dans notre cerveau, et qu’entraîner l’une de ces habiletés renforce l’autre. Quelle belle découverte ! Ou plutôt quelle joyeuse confirmation par la science d’un ressenti maintes fois éprouvé ! En faisant des phrases, en tentant d’élaborer un texte ou une pensée, l’intense bricole, le maniement sans les mains, le bruit des outils invisibles pour fabriquer quelque chose, enfin.