aucun langage

la nuit qui tombe sur la mer
personne ne peut parler

en un sens
c’est plus profond

aucun langage
ne sortira inchangé

on ne nous apprend pas
à appeler les choses
en présence
par leur nom

on se souviendra
sans doute
du silence

de la nuit qui tombe
sur d’autres mots

//

poème presque fondu à partir des pages 30 et 31 d’un livre universitaire

toutes ces voix

toutes ces voix
que nous n’écoutions pas

je peux entendre la foule
le tonnerre
et la musique

la voici, la musique

je peux trembler debout
dans l’air brûlé
qui s’élève sans fin

cruel staccato

toutes ces voix 
que nous n’écoutions pas

tu te souviendras


Poème fondu d’après les pages 30 et 31 d’un livre…dont je ne me souviens plus !