3 trucs bien – jours de mars

vendredi 1er mars
me lever plus tôt et préparer ma réunion de 9h fissa fissa au saut du lit
la soirée avec A. et S., le bon vin, le bon fromage, et au milieu de ne pas me sentir à ma place, le plaisir tout de même de notre parenthèse « recommandations culturelles »
les mots even the sun travels from dark to dark and I am not the sun. Yes, even the sun de Janet Frame cités par Guillaume Vissac

samedi 2 mars
reporter le point de travail prévu avec M. à 14h
lire le journal d’Amélie et lancer l’interview de Clémentine Beauvais
tirer une carte oblique : it is quite possible (after all)

dimanche 3 mars
rassembler des traces (vieux mails) pour mon texte
emmener P. avec moi faire ses courses puis au restaurant, le voir retrouver son sourire et l’oeil pétillant
notre check hebdo avec A.

lundi 4 mars
me lever plus tôt et rattraper quelques retards de boulot avant la réunion du matin
passer par la librairie chercher ma réservation avant de rentrer
arrêter de lutter le soir et accepter que je suis K.O.

mardi 5 mars
terminer l’interview de Clémentine Beauvais, les mots faire le temps, inspirés de l’anglais make time
une réunion intéressante avec ma cheffe
travailler longuement avec M. dans un bar le soir

mercredi 6 mars
les mots Construire son propre temps, c’est prendre soin de soi de Solange Vissac
le soleil couchant derrière mes yeux mouillés et les arbres du Luxembourg
le « feu vert » de nos encadrantes mercredi soir pour avancer dans l’intervention

jeudi 7 mars
comprendre que ma voix douce et le ralentissement de mon corps sont un « mode survie », comme un escargot rentre dans sa coquille
rentrer
me coucher

vendredi 8 mars
que ce soit vendredi
le soleil par la fenêtre
voir A. et R., et dire des mots comme hard week…need to rebuild myself en commandant le fondant au chocolat

samedi 9 mars
dans mon zibaldone, écrire une liste intitulée « ce sera un bon week-end si… »
déjeuner avec P. dans un nouveau restaurant puis l’aider pour ses courses
me laisser porter par ce que mon corps peut, et me diriger, fantômatique, vers la gare routière

dimanche 10 mars
le soleil dans les nuages noirs
le rendez-vous de travail avec M. pour préparer la réunion du 12 mars
avoir les bons mots et le bon ton, je crois, pour répondre à ses remarques sur la réunion du 29 février

lundi 11 mars
aller au bout de deux choses en attente au boulot
un film pour ne plus penser le soir
le cookie

mardi 12 mars
mettre le réveil une heure plus tard
notre présentation avec M. devant les professionnels pour leur proposer l’intervention
m’arrêter dans une bonne boulangerie prendre un dessert inédit

mercredi 13 mars
les bons retours sur mon travail et mon intégration
oser dire mes difficultés et inquiétudes dans le travail
respirer mieux après cela

jeudi 14 mars
rattraper mon journal le matin
le soleil couchant sur l’immeuble rouge du canal
écouter le replay de Christine Angot à la Grande Librairie, puis retrouver A. et E. pour dîner

vendredi 15 mars
arriver tôt au bureau et acheter des pains au chocolat pour bien débuter notre journée en petit comité
avancer bien bien bien et avec plaisir sur une tâche importante que je repoussais
continuer la série Soupçons de Jean-Xavier de Lestrade le soir, me faire la réflexion qu’il n’y a aucune oeuvre de lui, documentaire ou fiction, que je n’ai pas aimée

samedi 16 mars
la découverte de ce poème de Julio Cortázar grâce au journal de Guillaume Vissac ; immédiatement cueilli pour mon texte
la voix et les mots de Leonard Cohen : Everybody got this broken feeling (…) Everybody wants a box of chocolates. And a long stem rose. Everybody knows
commencer la masterclass « Ecriture de soi » de Chloé Delaume

dimanche 17 mars
retourner dans ma ville d’enfance pour déjeuner avec P. M. B. M. et C., sourire en regardant l’immeuble où j’ai grandi, prendre les rues et la vague de nostalgie
les rires de M. et C.
terminer la masterclass de Chloé Delaume, parfaitement adaptée à ce que je cherchais et ce dont j’avais cruellement besoin

lundi 18 mars
les mots au lieu de rien quand même dans le poème de Caroline Dufour
murmurer me détacher, me détacher en partant du boulot
sur le trottoir devant moi, ce chien qui veut tout renifler, tout sentir, et tire si fort sur sa laisse

mardi 19 mars
recevoir deux messages supplémentaires pour le volontariat sur l’intervention, six au total
croiser Lola Lafon dans la rue, en rentrant du bureau
avoir M. au téléphone le soir, compréhensive, empathique sur mes problèmes de boulot

mercredi 20 mars
et un septième volontaire
relire un post-it compliment laissé par une formatrice pour me remercier de mon travail, y trouver un peu de paix et d’entrain
sourire à la vue du bâtiment où je me rends tant de soirs pour étudier depuis bientôt 5 ans

jeudi 21 mars
me lever tôt, partir tôt, arriver tôt au bureau, le doux des heures et des rues avant la cohue
sentir la formatrice du jour touchée par mes retours sur la qualité de son animation
notre check avec A.

vendredi 22 mars
encore très tôt, les rues plus douces, vivables
découvrir des outils créés pour l’accompagnement des enfants, et me noter de les tester pour moi
notre point de travail avec M. le soir pour l’intervention, plus long que prévu, 2h30 au total, mais riche, utile et efficace

samedi 23 mars
l’une des participantes, réfractaire le premier jour, qui se tourne vers moi dans la matinée et me chuchote dans un grand sourire oh c’est super intéressant !
les mots écouter, c’est agir prononcés par l’une des formatrices
dans l’embrasure de la porte, les mots de ma collègue bravo pour l’organisation

dimanche 24 mars
faire mon brillant d’équinoxe qui commence par Choses qui ont changé ces 3 derniers mois
le brunch avec M. et l’emmener voir l’immeuble où vivait le père biologique de notre grand-père
marcher entre les gens et le silence

lundi 25 mars
ciel
midi coréen
retour, m’abriter

mardi 26 mars
les mots de Séverine Daucourt dans le podcast d’Anne Savelli : se réfugier le corps dans les mots
encore les mots de Séverine Daucourt : écrire requiert pour moi une sorte de santé que la plupart du temps je n’ai pas, parce que je suis trop fatiguée par le travail alimentaire
la voix de Laurie Wagner dans le replay du jour 1 de sa nouvelle série Wild Writing

mercredi 27 mars
le petit mot de M. qui a laissé un livre à mon attention sur le bureau
me sentir mieux et à ma place quand j’approche, sur l’autre rive, du bâtiment du mercredi soir
finir plus tôt la séance du mercredi soir et partager planche et verre avec les collègues, fêter le fait qu’on a tous un terrain d’intervention

jeudi 28 mars
me sauver mentalement en regardant les fleurs voler par la vitre
me répéter les mots dits par une des collègues du mercredi soir ne pas avoir d’attentes
ranger mon bureau, jeter, classer, faire place nette

vendredi 29 mars
ne pas aller au bureau
un savoureux déjeuner avec M.
me faire plein d’autocadeaux : les Poèmes fondus de Michelle Grangaud, Oeuvres I de Danielle Collobert, et les kits de poche audio d’Amélie Charcosset

samedi 30 mars
aller voir le joli spectacle de M. et B., le plaisir de voir M. et C., B. et B., et P.
regarder par la vitre de la ligne L., me demander quelle vie je veux
la Tour eiffel de loin

dimanche 31 mars
voir la pièce époustouflante 4211km, les chaudes larmes, et l’ovation
le replay de la rencontre avec Neige Sinno à la Maison de la Poésie
les arbres verts, les nuages noirs et quelques rayons de soleil sur le haut des façades

3 trucs bien – jours de février

jeudi 1er février
le temps de faire mes pages du matin
avoir T.N. au téléphone le soir
avoir des idées de choses à créer au boulot

vendredi 2 février
clarifier nos inquiétudes et questions avec M. en préparant la présentation du 7 février
le soleil finalement
la perspective du week-end

samedi 3 février
l’efferverscence et la douceur de ce brunch maison chez P. avec M. B. T. C. et M.
l’affection de P.
la photo que B. prend de nous 4

dimanche 4 février
le long et passionnant check avec A.
rattraper mon retard et faire les exos de la méthode Cameron, semaine 10
lire un peu Samouraï, rire, fermer le livre en disant « c’est génial »

lundi 5 février
pouvoir marcher vite et être à l’heure pour un rdv tél avec M. juste après le boulot
les mots de D.C. ensuite à la conférence en ligne : « s’appuyer sur la parole des autres pour pouvoir s’aventurer dans sa propre parole« 
l’écoute collective, si émouvante, du très très beau podcast Histoires de cris d’Amélie Charcosset

mardi 6 février
le caquètement des canards sur le canal, qui me rappelle d’un coup mes dimanches d’enfant
le soir, ouvrir un livre avant d’ouvrir l’ordi
faire une écoute de 2h

mercredi 7 février
passer par l’imprimeur puis devant la librairie du cinéma, me réjouir de cet environnement-là
choisir un livre à la bibliothèque du 41, et me le faire offrir car il est, me dit-on, « sorti de leur collection« 
faire notre présentation au groupe avec M. et recueillir de très bonnes questions, beaucoup de grain à moudre

jeudi 8 février
recevoir ce mail, pour notre possible intervention, qui commence par « on avance« 
au bureau, continuer d’affûter mes outils de travail
après une seconde d’hésitation, prendre quand même à droite en sortant le soir et aller au partage, en tirer beaucoup de choses, et surtout la satisfaction de tenir mon engagement

vendredi 9 février
le matin, rattraper 2 jours de journal
quelques heures dans le calme du bureau
l’après-midi, faire une écoute d’1h

samedi 10 février
le déjeuner avec T. et P., cet événement précieux, d’une fois dans l’année
voir P. marcher de mieux en mieux
retrouver et relire de vieilles pages du matin, 2019, 2020, 2021, 2022, un sentiment étrange et doux

dimanche 11 février
voir enfin le très bon film Anatonomie d’une chute, et surtout la scène de la dispute
faire les exos semaine 11 de la méthode Cameron
coller deux autocollants de célébration

lundi 12 février
un feel good movie en rentrant
un rendez-vous confirmé pour avancer sur l’intervention
le canal, encore

mardi 13 février
une bonne technique : commencer ma journée par tout ce que j’ai procrastiné
rire au déjeuner, encore
imaginer le soir qu’un jour je serai peut-être en confiance sur le poste

mercredi 14 février
commencer à cocher des choses faites au boulot
le pépiement des oiseaux en rentrant le soir
avoir T.N. au téléphone pour son anniversaire

jeudi 15 février
la douceur, le soleil
l’école buissonnière l’après-midi
les mots tu passes ta vie à culpabiliser et à avoir peur de tout… profite un peu (Mado à Avril dans le film Telle mère telle fille)

vendredi 16 février
ma première journée de télétravail, plutôt efficace
le rendez-vous tél avec M. pour préparer la rencontre du 29 février, plutôt efficace
voir enfin le très bon film, glaçant : À plein temps

samedi 17 février
le ciel
emmener P. pour son premier tour en voiture depuis un mois
marcher au soleil près de l’étang

dimanche 18 février
faire les exos semaine 12, la dernière, de la méthode Cameron
faire un poème fondu
les mots « A partir de là on peut commencer n’importe où.
Et continuer.
On peut commencer par une rivière.
Par un poisson
. » de Vazquez cités ici

lundi 19 février
m’imaginer un moment à Londres en fin de semaine avec M., M. et C.
la parlote créative
les mots de C. : j’ai accepté que j’avais pas écrit, et ça c’est une victoire

mardi 20 février
les bonnes nouvelles au boulot
l’apéro avec M.
regarder la table à côté et me voir 10 ans plus tôt à la même table avec S.

mercredi 21 février
publier le poème fondu du dimanche
décider d’aller à Londres pour un jour, une nuit
sur les conseils d’A. à la parlote, commencer Rien n’est su de Sabine Garrigues et me coucher en murmurant, à propos de mon texte, me faire confiance

jeudi 22 février
cocher des choses faites
la bourrasque sombre de vent, de pluie, suivie d’un grand bleu ensoleillé, inespéré
une visio de témoignages d’anciens diplômés sur leur expérience du mémoire, les mots processus créatif, le mot jubilation et laborieux aussi

vendredi 23 février
le grand soleil à 14h dans le bus vers la gare
retrouver M. M. et C. à Victoria, la joie, les rires, un jelly bean atroce de Bertie Bott et un délicieux pudding
dans la chambre exigüe, se coucher en faisant le programme du lendemain

samedi 24 février
le matin-soleil et le petit-déjeuner à quelques rues de l’hôtel
le sourire de M. en découvrant le chapeau d’un personnage qu’il adore
faire une chenille dansante à trois avec M. et C. dans les rues bondées de Camden

dimanche 25 février
le café avec A. et ses 5 mois sous le manteau
traverser le bois en bus
voir P. qui marche de mieux en mieux

lundi 26 février
déjeuner en parlant passions d’enfance
avancer, avancer, avancer
me blottir sous un plaid

mardi 27 février
des heures sans pluie
chanter dans ma capuche
un chez moi où rentrer

mercredi 28 février
le ciel bleu
découvrir un trajet de bus direct pour les mercredis soirs
la séance de travail du soir, passionnante

jeudi 29 février
une réunion où je prends conscience des choses acquises depuis la prise de poste
notre rendez-vous pour l’intervention, riche et prometteur
passer par des rues inconnues pour repartir, une église illuminée, de grands arbres

3 trucs bien – jours de janvier

lundi 1er janvier
les rues, la ville dans le matin déserté
faire ma liste des 100 choses qui ont fait l’année passée
choisir 3 mots phares pour l’année à venir

mardi 2 janvier
la joie de retrouver une mini-liste, manuscrite et si terre à terre, de choses apprises en voyage
relire Show your work d’Austin Kleon
braver la météo dissuasive et sortir quand même

mercredi 3 janvier
un entretien qui confirme mon enthousiasme pour le poste
le dîner avec A. et J.
du ciel clair parfois entre les vents de pluie

jeudi 4 janvier
rester calme et respirer dans un rendez-vous pour notre terrain d’intervention
la réponse chaleureuse et émouvante de C.
le réconfort en écoutant l’émission de Charles Pépin avec Pascale Brillon

vendredi 5 janvier
sortir d’un entretien un peu perturbée, un peu amusée
écrire en marchant
l’échange tél avec M. après un autre rendez-vous en vue d’une intervention et les questions qui ont suscité tant d’inconfort

samedi 6 janvier
faire une spirale, pour la 1ère fois depuis longtemps et me sentir apaisée
respirer, respirer et me répéter je ne peux rien faire de plus pour l’instant
m’amuser des extraits du journal d’Henri-Frédéric Amiel, dans l’anthologie de Lejeune et Bogaert

dimanche 7 janvier
un bon déjeuner avec M., P. et J. et parler vœux pour l’année
naviguer de manège en manège dans le froid mordant mais le chaud d’être ensemble
faire les exercices de la semaine 8 de la méthode Cameron

lundi 8 janvier
un sentiment amusé de téléscopage en passant un entretien dans un lieu que je fréquente et auquel je suis attachée pour d’autres raisons
avoir S. au tél et parler de nos expériences respectives du terrain cette année, le plaisir de se comprendre, dans nos doutes et nos questions
les mots de C. à la parlote créative du soir : « et si ça se passait bien ? »

mardi 9 janvier
entendre à la radio Une chambre avec vue de Salvador, et penser à M., au CD que nous écoutions vingt ans plus tôt dans la voiture
la joie de recevoir et accepter une proposition pour le poste qui me plaît le plus
la force d’appeler pour annoncer ailleurs que je refuse leur proposition de poste, précédemment acceptée, en me répétant grâce à Christie : you can do hard things

mercredi 10 janvier
de quoi réfléchir à la posture et au cadre dans ce qu’amènent les collègues du mercredi soir
acheter L’échec de Claro à la librairie d’à côté
écrire le texte pendant 25 minutes

jeudi 11 janvier
commencer L’échec de Claro
recevoir le virement que j’attendais et souffler de soulagement
la phrase « Qu’est-ce que ça a produit sur notre écriture cette incapacité à nous rendre sur le lieu ? » dans le podcast d’Anne Savelli Faites entrer l’écriture, épisode 8

vendredi 12 janvier
She belongs to me, de Bob Dylan chantée par Cat Power, découverte à la radio
le ciné et le dîner avec M. et P.
les mots tu es sur la bonne montagne, ici

samedi 13 janvier
les mots je voudrais tout ce que je voudrais
réussir à réduire très franchement le nombre de cigarettes fumées, conformément à mon « planning »
découvrir une formidable série de podcast sur la représentation de diverses professions au cinéma

dimanche 14 janvier
le déjeuner chez M. et B., et les rires de M. à table avec sa couronne sur la tête
notre check avec A.
commencer Samouraï de Fabrice Caro et en six pages rire déjà plusieurs fois

lundi 15 janvier
une très longue balade dans Paris, et soudain il a fait beau
l’expo Picasso, Dessiner à l’infini
apprendre la grande et belle nouvelle pour A. et J., l’intense bonheur du bonheur des aimés

mardi 16 janvier
de petites rues de Paris où perdre le ciel et le sens de l’orientation
la merveilleuse expo de Sophie Calle, rire, presque pleurer, retrouver la joie de créer
pouvoir répondre présente à P. qui a besoin d’aide

mercredi 17 janvier
pouvoir aller au bureau – et rentrer chez moi – à pied
poser la main sur le chauffage, regarder la pluie par la très haute fenêtre et murmurer quand même dans un sourire « mon bureau, mon bureau »
le soir, regarder la carte affiche de l’expo de Sophie Calle, A toi de faire ma mignonne, posée dans mon salon, comme si c’était il y a 3 mois déjà, et y puiser un peu de force, un peu de marge

jeudi 18 janvier
me sentir plus reposée que la veille
publier sur mon blog et programmer les publications du lendemain
pouvoir rentrer chez moi le soir, savoir que P. est entre de bonnes mains

vendredi 19 janvier
rire avec mes nouveaux collègues comme si on se connaissait depuis longtemps
le soleil
retrouver P. le soir déjà plus en forme que mardi, rire avec M. de ses petites manies

samedi 20 janvier
le tour des commerçants, et les réactions affectueuses et élogieuses quand je dis que je viens de la part de P.
voir P. réussir à investir deux nouveaux spots d’assise dans le salon
le soleil et le bleu depuis les fenêtres du salon

dimanche 21 janvier
rire avec P. devant les cascades invraisemblables d’un film Mission impossible
les fenêtres et les façades depuis la vitre du taxi
réussir à rallumer mon vieux Nokia, pour un réveil du matin au cas où, et finalement réaliser que c’est un geste pour le texte

lundi 22 janvier
me réveiller avec cette voix du Nokia, chargée de souvenirs, « it’s time to wake up »
marcher en direction du bureau en cherchant la forme du texte : pas que du texte ? – des images – quel agencement ? quel dispositif ?, murmurer en marchant : une expo ?
aimer les rues du quartier, pour la 1ère fois depuis longtemps, en rentrant le soir

mardi 23 janvier
le sentiment de reprendre enfin la main et de moins subir en commençant à me construire mes outils de travail
le sentiment de rester plutôt posée et pédagogue lors du rendez-vous en présentiel pour une possible intervention
le sentiment de liberté en faisant mes deux journées en une

mercredi 24 janvier
la douceur de l’air
un déjeuner sympathique où parler lieux d’enfance et lieux nouveaux
retrouver les collègues du mercredi soir, partager entre rire et soupirs nos errances, nos fatigues et nos paniques

jeudi 25 janvier
la satisfaction de tâches accomplies
les rires au déjeuner
les nouvelles encourageantes de P.

vendredi 26 janvier
débloquer enfin le poème du 17 qui me manquait pour continuer de publier, dans l’ordre voulu
le soleil à prendre quand j’arpente le trottoir à ma pause
une visio où les mots prononcés me font dire que je suis au bon endroit pour travailler

samedi 27 janvier
la suite de l’expo Sophie Calle, tout aussi formidable
la visio avec M. pour préparer le travail d’intervention et notamment la reformulation de la « commande »
compléter les quelques poèmes manquants de la série des autodatés

dimanche 28 janvier
emmener P., pas sorti depuis 12 jours, marcher quelques mètres dehors
faire mon brillant hebdo
me sentir bien chanceuse de vivre dans une ville maillée de librairies

lundi 29 janvier
attraper le soleil, me placer sur sa route en descendant sur la chaussée
tenir bon au boulot quand pourtant, un instant, j’ai eu envie de partir en courant, tout bazarder, la gorge nouée
les très grands arbres le long du canal (arrière-plan : fenêtres allumées dans le noir tombant), un soutien silencieux, de la force à prendre

mardi 30 janvier
me lever tôt sans réveil, avec ma matinée devant, pour moi – certainement un de mes plus grands bonheurs
heureusement, à partir de 13h45 environ, grâce à des rires et une babka, la fin des ruminations de boulot de la veille et du matin
préparer le rendez-vous du 31 avec M.

mercredi 31 janvier
les rires du déjeuner
une réponse de F. que je n’attendais plus
sur le chemin d’un rendez-vous, ne pas oublier de regarder le ciel, les arbres, les coins de façades ensoleillés, d’être là, maintenant

3 trucs bien – jours de décembre

vendredi 1er décembre
recevoir des mots touchants de remerciement
recevoir une proposition d’entretien
la chance de pouvoir faire journée sous plaid parce que mon corps en a besoin

samedi 2 décembre
retrouver A. dans le café F., la brioche et les fruits frais, égrener les nouvelles et s’enlacer fort en se quittant
tourner dans les rayons de Rougier et Plé
enregistrer quelques mots – d’un poème ? – dans l’obscurité du presque sommeil

dimanche 3 décembre
rire du ooooh méditatif, quasi chamanique, d’O. sur le tourniquet
être initiée par J. à la couture sur la machine de M., et confectionner fièrement une pochette
admirer la vue depuis la terrasse de J. et rêver à déménager

lundi 4 décembre
écrire vingt minutes le texte
ranger mes papiers, mes notes, y voir un peu plus clair
avoir moins froid dehors que chez moi

mardi 5 décembre
sortir d’un entretien, en évitant les flaques et les feuilles jaunes dans le froid mordant
écouter Sia, Lady Gaga, les Bee Gees, Marie Laforêt, William Sheller et Albin de la Simone dans un bus dépeuplé en regardant les vieux réverbères, le Noël scintillant, et le ballet des manteaux à vélo
dîner avec A. et E.

mercredi 6 décembre
partager un verre et une bonne planche avec les « collègues » du mercredi, rire et se sentir dans le même bateau, la même houle
recevoir une 4ème réponse intéressée par notre proposition d’intervention
acheter un petit chauffage d’appoint, le lancer, écrire

jeudi 7 décembre
concocter le message d’anniversaire pour J.
candidater à une offre qui me plaît vraiment, vraiment, vraiment
débuter Ecrire c’est respirer de Susie Morgenstern

vendredi 8 décembre
rouvrir la version journal de steal like an artist de Kleon
faire mon sac
retrouver M. et C. chez P. et partager un pain au chocolat dans la nuit de 17h

samedi 9 décembre
laver les cheveux de M., souriant, apaisé
le déjeuner et le dîner à 4, à parler d’un peu tout, rire et manger bien
les lumières-décos de Noël dans les arbres sur la place de la Mairie

dimanche 10 décembre
faire le sapin avec M. et C.
écouter les histoires de boulot de P., vieilles et vives à la fois
le câlin de C. pour se dire au revoir

lundi 11 décembre
la parlote créative et toutes les belles questions
les mots technique de la jachère de S.
rappeler pour refuser un poste, tremblante et gênée, et finalement un échange chouette à la clé

mardi 12 décembre
sauter de joie et m’exclamer mon dieu, quand soudain, le chauffage et l’eau chaude sont revenus
fredonner la javanaise au milieu du soleil sur les trottoirs trempés, des beaux immeubles, des arbres de squares cachés
dans un entretien, sourire à la question Qui est Claire ?

mercredi 13 décembre
perdre le sens du temps, plongée dans mes poèmes
envoyer 3 candidatures, moins que prévu mais déjà ça
les mots ne rien faire est indispensable à toute méthode d’écriture, de Joachim Séné

jeudi 14 décembre
écrire mon journal en roue libre
découvrir des poèmes d’Andrea Thominot
me motiver à aller au 36 rue du M. et me dire que j’ai bien fait, prendre conscience des mouvements, du trop de mouvements, pour se débattre de l’impuissance

vendredi 15 décembre
l’atmosphère à 9h20 quai de la Rapée, aimer les phares, les passants, les arbres, la Seine, le début de journée, penser à S., et penser que penser à S. devient penser au texte
rire jaune en écoutant les deux conseillers Pôle Emploi à propos de France Travail « on ne sait rien, à part qu’on change de logo »
les mots intérieurement je ne sais rien dans le journal de bord des vagues 156

samedi 16 décembre
la beauté fragile du ciel et du soleil d’hiver
dans ma torpeur, préparer des trames de bilans hebdos, mensuels et saisonniers et baptiser ces bilans, dont le mot me déprime, mes brillants
les mots d’Edouard Baer

dimanche 17 décembre
touchée au coeur par 5 lignes du livre Saturne citées ici, les mettre de côté pour mon texte
notre check hebdo avec A., rassurant et enthousiasmant
me sentir bien vivifiée par cette vidéo « fabriquer une fille parfaite », avec la voix aimée de Jaoui, un montage d’archives très malin, réentendre « les filles obéissantes vont au paradis, les autres vont où elles veulent »

lundi 18 décembre
retrouver des fragments oubliés de poèmes/textes dans mon journal
tenir contre moi 2 cahiers simples, l’un pour les pages du matin, l’autre pour faire des trackers, à la caisse de Rougier et Plé
passer un bon quart d’heure à triturer des vers et quelques mots, hésiter fort entre deux mots, tester à voix haute, choisir et prendre conscience que j’adore ces dilemmes si intenses pour si peu

mardi 19 décembre
la très grande joie dans ma voix quand on me propose un entretien pour un poste qui m’intéresse vraiment
la très fausse joie dans ma voix quand on me propose un poste suite à l’entretien de la veille
avoir T. au téléphone, l’imaginer dans son appartement du bout du monde

mercredi 20 décembre
accepter un poste pour sécuriser ma rentrée de janvier
fendre la foule d’Havre-Caumartin pour déjeuner avec M., A. et S. et apprendre une très belle nouvelle
faire avec M. notre premier rendez-vous visio en vue d’une intervention

jeudi 21 décembre
rire avec P. en attendant deux heures dans l’appartement de T.
délice de me perdre dans le temps d’un poème
m’acheter 2 recueils de poème, autocadeaux, pour célébrer le poste obtenu

vendredi 22 décembre
braver le dégoût de la foule pour faire efficacement mes dernières emplettes de Noël
faire mon brillant de saison et réaliser tout ce qui s’est passé en 3 mois seulement
découvrir le mot zibaldone, substantivé en italien et en anglais, mais pas en français

samedi 23 décembre
avoir T. au téléphone pour son anniversaire
le câlin de C. qui regarde, comme à notre habitude, s’il me dépasse enfin, et lui dire ah, c’est le dernier noël je crois où je suis plus grande que toi
lire une BD à M. à l’heure du coucher

dimanche 24 décembre
acheter du bon fromage pour le réveillon
l’impatience de M. et C. au pied du sapin
les rues désertes et le bout d’autoroute la nuit

lundi 25 décembre
rire avec des aimés près d’un très grand sapin aux guirlandes hypnotisantes
les bras de M. et de C. qui s’ouvrent pour réconforter P.
les arbres, les rues, et la Marne avec mes yeux d’adulte et mon coeur d’enfant

mardi 26 décembre
un sentiment de vraies vacances depuis longtemps longtemps
découvrir le bon film Boîte noire
buter sur un poème et m’amuser du processus qui varie tant d’un poème à l’autre

mercredi 27 décembre
le ciel rose orange et tant de couleurs au réveil
revoir des épisodes de Montre jamais ça à personne qui font un bien fou
relire des conseils de Jerry Seinfeld qui font un bien fou

jeudi 28 décembre
un très beau spectacle, le rêve, le rire, la liberté, le risque et les livres comme des mouettes
lire au chaud de la poésie
continuer d’écrire dans ma tête en marchant et me précipiter sur « notes » du téléphone une fois sur le quai du métro

vendredi 29 décembre
le nez dans les poèmes
le check hebdo avec A.
découvrir Cédric Demangeot

samedi 30 décembre
l’énergie du matin, vive et impatiente
envoyer des messages que je repoussais depuis des semaines et des jours
une prise de conscience importante pour le texte que j’essaie d’écrire

dimanche 31 décembre
acheter un recueil de poèmes dont le libraire me dit à la caisse : très bon choix ! je suis fan
mettre la table du réveillon, le pouvoir des gestes et des objets
« tirer » en ligne une carte oblique : is there something missing ?

24 livres que j’aimerais lire en 2024

Il y a actuellement 131 livres dans ma liste « j’aimerais lire… » – une liste qui s’allonge chaque jour, forcément.

J’ai eu envie aujourd’hui de lister 24 ouvrages que j’aimerais lire en 2024, en me donnant pour contrainte de ne choisir que des livres déjà présents dans ma bibliothèque. Évidemment, je me souhaite d’en lire davantage. Évidemment, je continuerai à acheter compulsivement, plus que je ne peux lire. Mais peut-être que publier cette liste augmentera les chances de lire déjà ces 24 livres qui sont à portée de main.

Livres commencés, que j’aimerais reprendre et finir
Tantôt, tantôt, tantôt, de Virginie Poitrasson
Mars, de Fritz Horn
Story, écrire un scénario de Robert McKee
Comment vivre, de Sarah Bakewell
L’écriture sans écriture, de Kenneth Goldsmith
Écrire comme une abeille, de Clémentine Beauvais
Les tomes II et III de Auschwitz et après, de Charlotte Delbo
Chez soi, de Mona Chollet
Yoga, d’Emmanuel Carrère

Livres que j’aimerais commencer et finir
L’instruction, d’Isabelle Sorrente
Les vagues, de Virginia Woolf
Le plus court chemin, d’Antoine Wauters
Autoportrait en chevreuil, de Victor Pouchet
Les femmes aussi sont du voyage, de Lucie Azema
Molloy, de Samuel Beckett
Central, de Thierry Beinstingel
Inédits, d’Edouard Levé
Crime et châtiment, de Dostoïevski (rigolo, son prénom à lui je l’oublie toujours)
Ecrire, écrire, écrire, de Sally Bonn
Le camp des autres, de Thomas Vinau
Samouraï, de Fabrice Caro
Je sais, d’Ito Naga
Patience, mon coeur !, de Jacqueline de Romilly
Betty, de Tiffany McDaniel

Je reviendrai sur cette liste fin décembre 2024 !

3 trucs bien – jours de novembre

mercredi 1er novembre
faire deux grandes balades dans la journée, l’une le matin, l’autre l’après-midi
voir O. s’émerveiller – wooo bouche ronde en pointant du doigt – du coucher du soleil sur la campagne
voir P. se régaler de la soupe que j’ai faite et reprendre des couleurs

jeudi 2 novembre
profiter d’un beau chemin, pas emprunté depuis des années, malgré la pluie battante et les poussettes à grimper
regarder J. et G. courir sous l’eau rideau en portant O. et en poussant A.
demander à P. quel cadeau de noël l’a le plus marqué dans son enfance et le regarder chercher, se souvenir, s’émouvoir

vendredi 3 novembre
« lire » quelques pages du petit livre Tom Chaton à O., agglutinées ensemble dans un fauteuil crapaud
jouer à Esquissé et rire des mondes intérieurs de chacun-e
arriver en haut de la côte et rester là, ensemble, pour admirer la lumière dans les arbres au soleil couchant, puis la voir disparaître et me sentir si honorée, chanceuse, de l’avoir vue

samedi 4 novembre
enlacer les aimé-e-s en se promettant fort à bientôt
faire voler des bisous de la bouche à la main depuis le siège de l’autocar
m’émouvoir aux larmes de la beauté quand sur la route, en plein dans le gris noir de pluie, une soudaine éclaircie avant la nuit, un jaune total et curieux, éclaire les maisons, la nature, la ville à traverser avant la gare

dimanche 5 novembre
découper à la hâte, à l’instinct, des mots et des images dans des magazines pour faire un zine et sentir quelque chose se former
m’émouvoir encore du couple qui m’a inspiré le poème des bottes
attraper des mots qui viennent tard dans le noir de la chambre, en rallumant l’application notes du téléphone

lundi 6 novembre
écouter un employé du franprix chanter come together des beatles
les mots le mot solitude n’est pas écrit / ou alors il s’écrit en continu, d’un bout à l’autre dans le journal de bord des vagues 129 de Christine Jeanney
storyboarder grossièrement mon zine et commencer à agencer-coller, faire des choix, mêler attention et lâcher-prise, puis le feuilleter fini sous mes doigts et dire je suis contente

mardi 7 novembre
découvrir plein de zines qui me donnent de nouveaux horizons
aller à contre-coeur et mal préparée à un entretien et m’en sortir plutôt bien
entendre « vous pourriez apporter un peu de séniorité à l’équipe » et rire avec P. quand je lui raconte

mercredi 8 novembre
répondre enfin au texto de C.
co-écrire avec M. le texte pour chercher notre terrain de cette année
prendre conscience du cadre favorisant mes passages à l’action créatifs

jeudi 9 novembre
me motiver en fin de journée à envoyer plusieurs demandes pour le terrain et me sentir mieux après
le mot « gumption » dans un film doudou, vu et revu, chercher pour la première fois la traduction
les messages d’A.

vendredi 10 novembre
recevoir une proposition de projet créatif
après la torpeur, le moral sous la couette, des idées qui viennent, en grappes
oser publier choses infimes sur le blog

samedi 11 novembre
faire mon sac
rire beaucoup avec M. et C. en jouant à mario kart sur leur wii
faire coucou à M. depuis la fenêtre quand il revient d’une fête d’anniversaire

dimanche 12 novembre
aider M. et C. à trouver leurs futurs pseudos de youtubeurs, les voir gamberger, prendre du papier et plaisir à s’imaginer
interviewer 3 personnes que je ne connais pas, m’émerveiller de la beauté et générosité de leurs réponses
m’amuser à faire du montage audio… jusqu’à 1h du matin et publier ma piste

lundi 13 novembre
participer à la parlote créative d’Amélie, noter ce qui m’émeut, ce qui m’aide, en sortir moins fatiguée
m’amuser à monter un 2e audio avec des extraits des interviews de la veille, oser publier
prendre conscience que je suis capable de beaucoup plus que ce que je crois en beaucoup moins de temps que ce que j’imagine

mardi 14 novembre
me souvenir d’un rêve étonnant, chercher « hache » sur le dictionnaire des rêves de psychologies.com
recevoir une proposition géniale et très généreuse de A.
les larmes aux yeux en voyant en vidéo sur whatsapp les collègues d’A. évacués de Gaza arriver à Roissy

mercredi 15 novembre
m’amuser à écrire une très courte histoire en messages SMS
entendre H. dire je crois qu’il faut accepter d’être perdue
me sentir revivifiée grâce au cadre posé par la « prof » qui redonne du sens à cette année

jeudi 16 novembre
trouver le courage de refaire une écoute, une demi-heure seulement mais c’est s’y remettre
dire « tsunami », « pas étanche », puis entendre quelqu’un me dire « j’ai envie de te prendre dans mes bras« 
me noter « je ne porte personne« 

vendredi 17 novembre
m’amuser à écrire deux autres histoires en sms
aller voir avec M. une expo à la MEP
marcher dans Paris à l’heure où il fait déjà nuit mais encore si vivant

samedi 18 novembre
regarder la très bonne série Tout va bien
me noter ce qu’A. a dit : « on a le droit d’écrire des trucs glaçants« 
me sentir bien dans mon gros manteau à capuche pour marcher dans le crépuscule sous la pluie

dimanche 19 novembre
m’enchanter de petites choses lors d’une balade : le bruit des feuilles par terre, un chauffeur de taxi qui dit bon séjour à son client, les devantures des fleuristes, une odeur de lessive
notre check hebdo avec A.
les mots « it’s impossible to get better and look good at the same time » de Julia Cameron citée par Solange te parle

lundi 20 novembre
postuler à 4 offres et espérer
dessiner grossièrement des objets auxquels je tiens sur un bloc de post-it
rire d’une phrase dans une offre d’empoi : « vous aimez respecter les deadlines« 

mardi 21 novembre
faire mes pages du matin dans le silence
écrire et mettre en forme des éléments importants pour le terrain, la posture, le cadre cette année, y voir plus clair, me sentir plus assurée
souffler de soulagement en sortant d’un entretien

mercredi 22 novembre
m’amuser au montage d’un diapo sonore et le publier
me sentir fière de postuler encore à plusieurs offres
m’esclaffer de certaines formulations dans des offres d’emploi et les noter comme « perles » dans mon journal

jeudi 23 novembre
la satisfaction d’avoir bien travaillé, sur plusieurs fronts
marcher vite dans la nuit et les lumières de Paris
recevoir des mots touchants à propos du diapo sonore

vendredi 24 novembre
recevoir une proposition de 2ème entretien
terminer deux documents importants
noter encore des perles d’offres d’emploi dans mon journal

samedi 25 novembre
refaire une session d’écoute de presque 2h
envoyer 5 candidatures
rire avec P. au téléphone

dimanche 26 novembre
notre check hebdo avec A.
faire mes exos semaine 2 de la méthode Cameron
retracer la chronologie de mes écoutes dans mon carnet de bord

lundi 27 novembre
recevoir une première réponse intéressée suite aux recherches de terrain
la parlote créative sur Zoom
envoyer des candidatures et sentir pour l’une de l’intérêt réel

mardi 28 novembre
revoir C., rire ensemble et déjeuner dans son bureau avec la même complicité, être rassurée que ce soit resté
avoir fait découvrir Christine Jeanney et Mathilde Roux à une personne qui aime beaucoup
ajuster notre cadre de travail avec M.

mercredi 29 novembre
l’atmosphère de quelques petites rues du 5ème arrondissement au crépuscule
faire notre présentation au groupe avec M.
recevoir quelques mots très positifs de la part de nos encadrantes

jeudi 30 novembre
rire aux larmes devant un beau spectacle
rentrer très tard d’une soirée formidable avec des gens aimés, sur le quai n’avoir aucune envie de les quitter
recevoir un deuxième message intéressé par notre proposition d’intervention

3 trucs bien – jours d’octobre

Grâce à Philippe Guerry, j’ai découvert 3 trucs bien de Fabienne Yvert et commencé à consigner trois trucs bien chaque jour.

mardi 31 octobre
voir A. et O. courir vers moi sur la place du village et s’écraser de joie dans mes genoux
faire le tour des maisons pour Halloween et découvrir des intérieurs des sourires des visages
rire quand même en déposant des fleurs devant les pierres tombales

lundi 30 octobre
manger entourée d’A. et d’O. qui raffolent des sardines pendant que je finis les endives
sur la route, s’exclamer du soleil couchant, du ciel qui s’incendie, de biches et d’un lapin
recevoir une proposition de 2ème entretien pour un poste

dimanche 29 octobre
lire Thomas Vinau sous le plaid et la lumière, avec le vert et la pluie aux carreaux
entendre O. m’appeler clai-claire et jouer à la sauver de la mare aux crocos
prendre en photo les adultes qui prennent en photo les enfants qui donnent à manger aux ânes

samedi 28 octobre
prendre un café le visage au soleil quand la pluie cède au bleu
marcher en bottes dans un chemin boueux au milieu des champs, des horizons et des rires d’enfant
penser à M. à des milliers de kilomètres avec une petite phrase, drôle pour nous deux seulement

vendredi 27 octobre
retrouver un visage aimé dans le hall d’une gare
dans le sens de la marche, se régaler silencieuse des arbres roux, dorés, des paysages changeants et de mots qui viennent pour un poème
prendre en photo le soleil du soir après la pluie

jeudi 26 octobre
prendre un billet de train pour le lendemain
de nuit, survoler la Seine en métro aérien
fredonner Aznavour accroupie sur ma chaise

mercredi 25 octobre
après un entretien, le soulagement qu’il soit passé
découvrir la poétesse Danielle Collobert
dans l’encore nuit parcourir des mots dans mon feedly

mardi 24 octobre
marcher jusqu’à la Seine, regarder l’eau, les visages et la couleur des arbres
parler avec P. au téléphone
écouter la vie en rose de Grace Jones le matin

lundi 23 octobre
écouter le matin Juliette Armanet chanter « toi jamais » sur France inter quand dehors il fait encore nuit
apercevoir un couple s’enlacer longtemps à la fenêtre du coin de la rue
avoir chez moi un miroir accroché au mur pour la première fois depuis dix ans

dimanche 22 octobre
oublier le café chaud parce que j’essaie d’écrire un poème
par une fenêtre entendre la musique du Boléro de Ravel
lire les blogs aimés

samedi 21 octobre
entendre A. dire peu importe qu’elle ne me reconnaisse pas, ça me suffit de savoir que ma présence lui est agréable
une larme à l’oeil en voyant dans un film un personnage atteindre le sommet de l’Everest
commencer un tramway nommé Désir, sourire d’un dialogue, aimer lire ce qu’on n’ose pas dire

vendredi 20 octobre
me dandiner au son de Paint in black des Rolling Stones
lire des mots de Ken Loach « L’espoir n’est pas une pensée magique. C’est un chemin crédible que l’on trouve au milieu des problèmes auxquels on est confronté »
lire ce qu’aurait dit Soeur Emmanuelle à propos de sa vie « C’est loupé, mais ça ne fait rien« 

jeudi 19 octobre
entendre P. me raconter encore comment il a rencontré M. le 31/12/72
les mots franchir la flaque dans le journal de bord des vagues de Christine Jeanney
écrire un poème fondu autodaté

mercredi 18 octobre
recevoir une proposition d’entretien pour un poste
écouter le musée des sons disparus sur la sonothèque
recevoir un doux mot sur mes poèmes

mardi 17 octobre
réécouter la tirade de Babou dans Le prénom : qui va me demander pardon à moi ?
prendre mon café à l’heure de la terrasse encore lumière et penser je m’assourdis de soleil
les mots je fracasse ces petites lignes de mots pour que quelque chose existe dans la pièce dits par Anne Savelli dans Lire le Bruit

lundi 16 octobre
parler projets créatifs avec des gens trop chouettes sur Zoom
entendre « j’ai foi en toi, je suis sûre que tu vas y arriver« 
faire un crumble aux pommes et à la cannelle

dimanche 15 octobre
le ciel bleu, chanceux, un nuage magnifique comme un rocher secret, solide dans le vide
la phrase laissez-moi aimer les gens ! dans le masque et la plume
lire le texte Fragments de Soizic Cadio dans la revue Miroir

samedi 14 octobre
lire quelques mots de Margot Mellet : une recherche-création d’épaisseur, des images comme des aveux, thinking through making
entendre la voix de P. et rire ensemble au téléphone
comprendre que la présence prime sur la justesse des mots quand enfin j’écris à A.

Quelques choses apprises

Nous y voilà, le 31. J’ai parlé hier d’un exercice assez classique pour faire un “bilannée”. Je préfère finalement ce mot à celui de bilan qui m’évoque des réunions poussiéreuses et saturées d’affreux powerpoint. Revenons à nos moutons, cet exercice de bilannée consiste à extraire des choses faites, vécues, ce qu’on en a appris. Comme on extrait le jus d’un fruit. Délicieux. Vraiment. Super antidote au risque de prendre les faits pour des faits accomplis, sans vie, bouche bée. Super invitation à regarder ce qu’ils ont semé pour la suite, ce qu’ils ont à nous dire. Les ranimer pour les faire balises de nos sentiers. 

Dans mon bilannée, j’ai donc d’abord listé quelques trucs que je trouvais réussis, dont j’étais plutôt fière, et je me suis demandée ce qui avait permis, facilité ces choses-là. Puis j’ai listé quelques trucs que je trouvais ratés, manqués, dont je n’étais pas très fière, ou frustrée, et je me suis demandée ce qui avait empêché, fait obstacle, ou provoqué ces choses-là.

J’aime lire ce que d’autres ont appris, la façon dont iels explorent leur propre vie, ce qui taraude, ce qui réjouit, et ce qu’iels peuvent en dire. Alors je partage ici, moi aussi, quelques choses apprises cette année : 

n’attends pas d’être prêt-e, d’être préparé-e : j’ai enfin interviewé A., alors que j’en parlais depuis bientôt 3 ans je crois. Si j’ai tant repoussé, c’est parce que j’attendais de savoir précisément le fil rouge de l’entretien, les thèmes à aborder, les questions que j’allais poser, et le format dans lequel je le restituerai. Un jour, j’ai enfin dit, sans rien savoir de tout ça : notons une date dans l’agenda ! Deux heures avant l’interview, je n’avais rien de prêt, je me suis attablée et assez vite j’avais sous les yeux une dizaine de pages de questions (oui, c’est trop). L’interview est faite, et en cours d’édition pour être bientôt publiée (j’ai hâte !). J’ai adoré ce moment. N’attends pas d’être prêt-e. J’ai été très nostalgique cette année de celle que j’étais 10 ans plus tôt, de mes audaces, de mes effervescences, d’un tas de choses faites, et en regardant bien, je me suis rappelée ma technique imparable à l’époque : je disais je le fais avant de savoir comment. 

pars du principe que tu vas y arriver : je me suis lancée seule dans un montage de meubles assez complexe, avec un mode d’emploi qui dit bien qu’il faut être deux, et j’ai craint jusqu’au dernier moment de ne pas pouvoir soulever la bête. Mais je suis partie du principe, dès que j’ai ouvert les cartons, que j’allais y arriver. C’était décidé. J’ai sué, soufflé, pesté, paniqué, pris des photos pour m’auto-féliciter, mais j’y suis arrivée. Et j’ai réalisé à quel point, sans même me le formuler aussi clairement, je décide parfois que je ne vais pas y arriver, que c’est hors de ma portée, hors de mes capacités. Je me demande tout ce qui pourrait exister si je décidais d’emblée que je vais y arriver. 

le dernier coup de collier : c’est une expression bien enracinée dans mes souvenirs d’enfance, donner un coup de collier, fournir cet effort soutenu, sur une période donnée, pour enfin, enfin, venir à bout de ce qu’on a commencé. J’ai entrepris cette année un grand rangement de mes papiers, photos et tous fichiers numériques, vaste chantier, et alors que j’avais presque fini… je me suis écroulée de lassitude, et j’ai laissé tomber. Je ne sais même plus où j’en étais du classement, c’est beaucoup plus dur de s’y remettre que ça ne l’aurait été de continuer et de terminer ! C’est un exemple parmi d’autres : je me vois faire l’effort, le plus dur presque, et c’est juste avant la ligne d’arrivée que je choisis au lieu de parcourir les derniers mètres d’aller poser mes fesses sur le côté. Bon, pour la suite, je tâcherai d’être attentive sur certains projets au dernier coup de collier. Au courage de faire les derniers mètres.

temps morts et pratiques vivantes : ça tourne en boucle, quand j’écris (oh je n’y arriverai pas, je n’y arrive plus, pas comme avant), quand j’étudie (oh je n’arrive plus à travailler autant, comment me discipliner, ça ne reviendra jamais et autres sanglots étouffés d’anxiété) et puis finalement j’écris et j’étudie. Et j’y prends un plaisir inouï. C’est toujours la même histoire, parce que ça n’est qu’une histoire. Ma légende personnelle – quoique je crois la partager avec un bon nombre de personnes -, ce récit dans lequel j’aime me vautrer, qui me fait perdre un temps fou. Oui, ça revient. Oui, je peux écrire de nouveau, c’est dur mais je peux. Oui, je peux étudier de nouveau, lire, rédiger, me discipliner, m’y tenir. L’erreur, vraiment, c’est plutôt d’arrêter. Tous les temps morts dans ces pratiques vivantes qui me font croire que ce qui était possible hier requiert une force surhumaine aujourd’hui. Garder le rythme, garder le lien avec son travail, son écriture, ses projets, soigner ces relations-là aussi. Faire un peu, souvent. Ne pas laisser des temps morts s’installer trop longtemps. Maintenir ses pratiques vivantes. 

tourne la poignée : la peur a pris beaucoup de place, a grignoté du terrain sur ma vie, mon quotidien ; et si, le plus souvent, j’ai réussi à faire ce que j’avais à faire malgré tout, c’est en pensant à ce passage du livre Wild de Cheryl Strayed sur la peur et la puissance (cité ici). Parfois, ces derniers mois, la main sur la poignée de la porte, quand tout mon corps se figeait, je pensais à elle, randonnant seule sur le Pacific Crest Trail, à ce passage de Wild, et je tournais la poignée. J’y allais. La peur prend tous les bouts de terrain que tu lui laisses. Elle s’immisce partout où elle peut. Elle gagne sans se battre, elle gagne où tu ne luttes pas. Tourne la poignée.

L’année en beauté

L’année se termine et convoque des promesses de nouveau départ, des envies de bilan, d’inventaire, une petite musique de réjouissance et de mélancolie. L’année se termine, on veut pouvoir en saisir quelque chose, s’en faire une idée, en tracer des contours, et esquisser un peu de ces lendemains à venir. Sentir que le temps ne passe pas sans nous, qu’on y peut quelque chose, qu’on en fait quelque chose. 

Voici mes outils favoris pour ce passage d’une année à l’autre  : 

La liste des 100 choses qui ont fait l’année 

C’est un rituel d’Austin Kleon. Il dresse une liste de choses qui ont fait son année. J’ai tout de suite aimé l’idée, mais je ne soupçonnais pas la puissance de l’exercice. On peut y mettre tout ce qu’on veut, et on peut bien sûr dépasser le nombre de 100 : la mienne contient des choses faites, des gens, des choses aimées (lues, entendues, vues, goûtées, senties), de courts instants, des bonnes et des mauvaises habitudes, ce qui a pris de la place, ce qui a manqué parfois, des hésitations, des franches décisions, des sensations et sentiments, des achats judicieux, des bêtises qui m’ont fait rire. On pourrait craindre d’être submergé-e de nostalgie ou de regrets, et c’est tout le contraire qui se produit.  Il y a l’effort de mémoire, soutenu par des traces à explorer (notes dans les carnets, agenda, favoris internet), et vite remplacé par la surprise des souvenirs oubliés qui rappliquent. Il y a la merveilleuse découverte de ce qui a compté, des nuances de couleur, on peut voir combien l’important se niche aussi dans les détails, dans cet ordinaire, voire infra-ordinaire, qu’on disqualifie trop vite dans les bilans classiques échecs/réussites. La liste des 100 choses qui ont fait l’année est un instrument  fabuleux pour révéler l’épaisseur cachée de la vie, pour mettre en relief “ce qui se passe quand il ne se passe rien” comme le nomme Georges Perec. Fais-le, ça fait un bien fou ! Sans parler du plaisir étonné de relire cette liste les années suivantes.

Choses réussies, choses ratées, et choses apprises

Plus classique, mais très efficace. Liste 3 choses réussies, choses dont tu es fier·ère, et note : qu’en as-tu appris, qu’est-ce qui t’a aidé, qu’est-ce qui a permis, facilité ces réussites-là ? Puis liste 3 choses ratées, et note : qu’en as-tu appris, qu’est-ce qui a fait obstacle, qu’est-ce qui a provoqué l’échec, empêché la réussite, l’aboutissement ? À nouveau, le chiffre 3 est une façon de circonscrire l’exercice. Pour ma part, j’y mets plus ou moins de choses selon le besoin. J’ajuste de sorte que le “bilan” me soit vraiment utile. Attention : on ne s’apesantit pas sur une liste sans fin des projets pas finis, des erreurs qu’on a faites, en se tapant sur le bout des doigts, et on se concentre sur ce qu’on a appris de ces expériences. C’est riche d’enseignements ! Prends un quart d’heure, fais-le, ça vaut le coup. Surtout pour pouvoir faire l’exercice suivant. 

Trois mots pour l’année à venir

C’est un outil de Cécile Bayard qui propose depuis plusieurs années un challenge pour faire le bilan de l’année passée et fixer ses objectifs de l’année suivante. (L’exercice précédent en est partiellement inspiré). Après avoir fait une sorte de bilan échecs/réussites donc, et avant de travailler ses objectifs, elle propose de se donner un cap pour l’année à venir, des intentions, sous la forme de trois mots, qu’on peut accompagner de trois images. Trois mots, qui nous parlent, qui vont nous guider, éclairer nos nuits, nos doutes, nos tempêtes, qui vont baliser le chemin, et nous rappeler ce qui est important, dans quelle direction on veut aller. Ils pourront changer. Pour l’heure, choisis-en trois. J’ai choisi les miens après avoir fait l’exercice précédent donc, ils sont arrivés vite, ils ont tout de suite porté la chaleur de mots-compagnons, ajustés, adéquats, simples, porteurs, moteurs. Nul besoin de chercher des mots exceptionnels, des mots compliqués, choisis-les, laisse-les te choisir. Je les ai avec moi pour l’année qui commence, à la fois soutien et horizon. 

Quelques exemples (je ne les ai pas tous retrouvés) :
Pour 2019, j’avais se reconnecter, s’éclater, créer
Pour 2021, j’avais cœur, fantaisie, vitalité 
Pour 2023, j’ai corps, liens, écriture

La liste des 101 désirs

C’est un outil que j’ai essayé ce printemps, et je le trouve plutôt approprié pour débuter la nouvelle année. Je l’ai découvert ici, je t’invite à lire l’article en entier, et particulièrement les règles pour rédiger cette liste de 101 désirs : notamment les formuler en “je veux”, de façon positive, et concrète, éviter les désirs en série, et ne pas demander pour d’autres personnes. Il est préconisé d’écrire d’abord 150 désirs en brouillon, puis d’en choisir 101 et de les écrire au propre, et enfin de les relire chaque jour. Bon, de mon côté, je n’avais pas dépassé 56, je n’ai pas ré-écrit ma liste, et je n’ai pas relu chaque jour mes désirs. Bouh, la mauvaise élève. Mais je suis tentée de recommencer, d’essayer de suivre cette fois les consignes, car le simple fait d’écrire ces 56 désirs, dans les contraintes d’écriture indiquées, avait suscité déjà un énorme regain d’énergie et de détermination, une exploration profonde et surprenante, et la réalisation effectivement assez rapide de plusieurs désirs listés. Essayons ! Je ne sais pas si j’arriverai à 101, sans même parler de 150, mais le plus important je crois sera surtout de relire régulièrement.

La lettre à l’année passée

L’équipe de livementor dans son défi “Planifier et réussir son année” suggère cet exercice : en quelques minutes, écrire une lettre à l’année 2022 (inspiré de la méthode Journal Créatif d’Anne-Marie Jobin). En écriture spontanée, c’est-à-dire le plus vite possible sans réfléchir, sans s’arrêter. Et en écriture superposée, c’est-à-dire en écrivant par-dessus chaque phrase afin de les rendre illisibles. L’objectif est de se libérer, “d’y mettre toutes vos émotions, jugements, ce qui vous dérange, ce qui vous a plu, nourri, etc.”. Puis donner un titre : un mot qui représente cette relation avec l’année passée. J’ai donc mis un chrono de 7 minutes comme suggéré, et j’ai écrit cette lettre en écriture illisible. Hormis le plaisir de l’écriture superposée (et la joie donc de découvrir les techniques d’Anne-Marie Jobin), de savoir que personne ne peut relire, pas même soi, et de pouvoir décharger tout ce qui vient, je n’ai pas ressenti grand-chose avec cet exercice. Peut-être que 7 minutes ne suffisaient pas. Peut-être que les autres exercices cités plus haut avaient déjà fait le job. Je voulais en tout cas te partager cet outil supplémentaire, au cas où il te serait utile. 

Raconte-moi tes expériences avec l’un de ces outils !

Et, dis-moi, quels sont tes outils préférés pour finir et commencer l’année ? 

Les droits imprescriptibles du créateur de contenu

1. Le droit de ne pas publier (évidemment il faudra quand même fournir un certificat médical ou une attestation de wifi perdu)

2. Le droit de ne publier qu’un lien, une citation, une photo, ou une onomatopée (au passage, c’est un délice rien que de les voir listées >> fr.wikipedia.org/wiki/Onomatopee)

3. Le droit de faire des mises en abyme (j’écris en parlant d’écrire)

4. Le droit de ne pas aimer ce qu’on a posté

5. Le droit d’aimer ce qu’on a posté

6. Le droit de se demander pourquoi mais pourquoi on fait ça

7. Le droit de se sentir à la fois excité·e et paniqué·e (voilà)

8. Le droit de publier un jour ici et un jour là

9. Le droit de se répéter (les obsessions, les marottes, les dadas vont pas pouvoir se planquer)

10. Le droit d’ajouter encore plein de droits à cette liste

inspiré des droits imprescriptibles du lecteur (Comme un roman de Pennac)