“Difficile pour moi d’exprimer un ressenti à chaud de l’expédition, je m’y risque quand même : (…) J’ai besoin d’être proche de la forêt, mentalement je trouve ça très dur d’avancer entouré de blanc, vers du blanc, je n’imagine même pas lorsqu’il n’y a qu’une étendue blanche à perte de vue…(…)”
David Larlet – Jour 3
très dur d’avancer entouré de blanc, vers du blanc
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“Creativity – like human life itself – begins in darkness. We need to acknowledge this. All too often, we think only in terms of light: “And then the lightbulb went on and I got it!” It is true that insights may come to us as flashes. It is true that some of these flashes may be blinding. It is, however, also true that such bright ideas are preceded by a gestation period that is interior, murky, and completely necessary.”
Julia Cameron citée sur advicetowriters.com
creativity begins in darkness
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« Il faudrait laisser les mots s’étendre. Un mot jamais n’est replié sur l’étendue provisoire, limitée, de son usage par tel sujet, à tel moment et dans tel contexte. En amont d’un mot il y a son étymologie, son histoire, ses bifurcations, ses us et abus, ses compromissions de faux ami, ses courages politiques, ses audaces poétiques. En aval il y a ce que je pourrais – ou, mieux, pourrai – faire de tout cela pour un désir nouveau : ce que je pourrais ou pourrai réinventer de ce mot, pour recommencer de le comprendre et de l’adresser à autrui. »
Georges Didi-Huberman, Brouillards de peines et de désirs, cité par Florence Trocmé sur le Flotoir
laisser les mots s’étendre
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“Sensation de ne plus sentir mes bras, collés le long de mon corps. Les phrases se répètent dans une polyphonie harassante, traînée brumeuse de fin de rêve dont je me réveille enfin, presque soulagé. La douceur du jour. Nostalgie de la pluie. Le présent perpétuel de l’actualité. Démon du ridicule. C’est toujours une alternance, frénésie et doute, enthousiasme et à quoi bon.”
Pierre Ménard sur Liminaire
c’est toujours une alternance
enthousiasme et à quoi bon
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“Je suis ambitieuse, je crois (j’en suis même sûre), mais ailleurs que dans la sphère sociale. Voilà qui pour certains paraîtra idiot, ou obscur, prétentieux. Peu importe. Ce qui compte, pour moi, ce n’est pas d’exprimer mes ambitions, c’est d’en faire quelque chose, un objet extérieur qui parlera à ma place tandis que j’en créerai, perpétuellement, un autre — raison pour laquelle, sans doute, j’ai toujours plusieurs fers au feu.”
Le semainier d’Anne Savelli
toujours plusieurs fers au feu
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« Le fait de s’adonner à une activité qui n’intéresse pas grand monde, qui ne demande pas beaucoup d’espace, qui ne coûte pas cher, comme le dit Virginia Woolf avec tellement d’humour à propos de l’écriture des femmes, et de s’y livrer dans son coin, sans rien demander à personne, donne une merveilleuse liberté. Et si j’ai préféré faire un usage plus minutieux que flamboyant de cette liberté, libre à moi. Méticuleuse liberté. »
Michèle Cohen, citée par Florence Trocmé dans le Flotoir
un usage plus minutieux que flamboyant de cette liberté
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“oui, je pense bien que ça va le faire, si je me lève à quatre heures, je pense avoir le temps de finir les quatre pages qui me restent à écrire, finir de corriger les coquilles, les erreurs, les maladresses, tout vérifier, tout enregistrer, tout envoyer, préparer le café, les tartines, le lait au chocolat, réveiller mon enfant, le préparer pour l’école, vérifier le cartable, signer les papiers, m’habiller, brosser les cheveux, masquer les cernes, vérifier les mails, l’agenda, le calendrier”
Bastramu
je pense bien que ça va le faire
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“Comment faire comprendre le travail (énorme) que l’écriture exige, tout en ne tuant pas dans l’œuf les élans de l’autre.”
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“Depuis hier, notre phrase avec Sophie : « n’empêche, tout ce qui se passe quand on bosse. » et ça ne manque pas : ça se débloque.”
Journal de février d’Amélie Charcosset
n’empêche, tout ce qui se passe quand on bosse