lundi 1er janvier
les rues, la ville dans le matin déserté
faire ma liste des 100 choses qui ont fait l’année passée
choisir 3 mots phares pour l’année à venir
mardi 2 janvier
la joie de retrouver une mini-liste, manuscrite et si terre à terre, de choses apprises en voyage
relire Show your work d’Austin Kleon
braver la météo dissuasive et sortir quand même
mercredi 3 janvier
un entretien qui confirme mon enthousiasme pour le poste
le dîner avec A. et J.
du ciel clair parfois entre les vents de pluie
jeudi 4 janvier
rester calme et respirer dans un rendez-vous pour notre terrain d’intervention
la réponse chaleureuse et émouvante de C.
le réconfort en écoutant l’émission de Charles Pépin avec Pascale Brillon
vendredi 5 janvier
sortir d’un entretien un peu perturbée, un peu amusée
écrire en marchant
l’échange tél avec M. après un autre rendez-vous en vue d’une intervention et les questions qui ont suscité tant d’inconfort
samedi 6 janvier
faire une spirale, pour la 1ère fois depuis longtemps et me sentir apaisée
respirer, respirer et me répéter je ne peux rien faire de plus pour l’instant
m’amuser des extraits du journal d’Henri-Frédéric Amiel, dans l’anthologie de Lejeune et Bogaert
dimanche 7 janvier
un bon déjeuner avec M., P. et J. et parler vœux pour l’année
naviguer de manège en manège dans le froid mordant mais le chaud d’être ensemble
faire les exercices de la semaine 8 de la méthode Cameron
lundi 8 janvier
un sentiment amusé de téléscopage en passant un entretien dans un lieu que je fréquente et auquel je suis attachée pour d’autres raisons
avoir S. au tél et parler de nos expériences respectives du terrain cette année, le plaisir de se comprendre, dans nos doutes et nos questions
les mots de C. à la parlote créative du soir : « et si ça se passait bien ? »
mardi 9 janvier
entendre à la radio Une chambre avec vue de Salvador, et penser à M., au CD que nous écoutions vingt ans plus tôt dans la voiture
la joie de recevoir et accepter une proposition pour le poste qui me plaît le plus
la force d’appeler pour annoncer ailleurs que je refuse leur proposition de poste, précédemment acceptée, en me répétant grâce à Christie : you can do hard things
mercredi 10 janvier
de quoi réfléchir à la posture et au cadre dans ce qu’amènent les collègues du mercredi soir
acheter L’échec de Claro à la librairie d’à côté
écrire le texte pendant 25 minutes
jeudi 11 janvier
commencer L’échec de Claro
recevoir le virement que j’attendais et souffler de soulagement
la phrase « Qu’est-ce que ça a produit sur notre écriture cette incapacité à nous rendre sur le lieu ? » dans le podcast d’Anne Savelli Faites entrer l’écriture, épisode 8
vendredi 12 janvier
She belongs to me, de Bob Dylan chantée par Cat Power, découverte à la radio
le ciné et le dîner avec M. et P.
les mots tu es sur la bonne montagne, ici
samedi 13 janvier
les mots je voudrais tout ce que je voudrais
réussir à réduire très franchement le nombre de cigarettes fumées, conformément à mon « planning »
découvrir une formidable série de podcast sur la représentation de diverses professions au cinéma
dimanche 14 janvier
le déjeuner chez M. et B., et les rires de M. à table avec sa couronne sur la tête
notre check avec A.
commencer Samouraï de Fabrice Caro et en six pages rire déjà plusieurs fois
lundi 15 janvier
une très longue balade dans Paris, et soudain il a fait beau
l’expo Picasso, Dessiner à l’infini
apprendre la grande et belle nouvelle pour A. et J., l’intense bonheur du bonheur des aimés
mardi 16 janvier
de petites rues de Paris où perdre le ciel et le sens de l’orientation
la merveilleuse expo de Sophie Calle, rire, presque pleurer, retrouver la joie de créer
pouvoir répondre présente à P. qui a besoin d’aide
mercredi 17 janvier
pouvoir aller au bureau – et rentrer chez moi – à pied
poser la main sur le chauffage, regarder la pluie par la très haute fenêtre et murmurer quand même dans un sourire « mon bureau, mon bureau »
le soir, regarder la carte affiche de l’expo de Sophie Calle, A toi de faire ma mignonne, posée dans mon salon, comme si c’était il y a 3 mois déjà, et y puiser un peu de force, un peu de marge
jeudi 18 janvier
me sentir plus reposée que la veille
publier sur mon blog et programmer les publications du lendemain
pouvoir rentrer chez moi le soir, savoir que P. est entre de bonnes mains
vendredi 19 janvier
rire avec mes nouveaux collègues comme si on se connaissait depuis longtemps
le soleil
retrouver P. le soir déjà plus en forme que mardi, rire avec M. de ses petites manies
samedi 20 janvier
le tour des commerçants, et les réactions affectueuses et élogieuses quand je dis que je viens de la part de P.
voir P. réussir à investir deux nouveaux spots d’assise dans le salon
le soleil et le bleu depuis les fenêtres du salon
dimanche 21 janvier
rire avec P. devant les cascades invraisemblables d’un film Mission impossible
les fenêtres et les façades depuis la vitre du taxi
réussir à rallumer mon vieux Nokia, pour un réveil du matin au cas où, et finalement réaliser que c’est un geste pour le texte
lundi 22 janvier
me réveiller avec cette voix du Nokia, chargée de souvenirs, « it’s time to wake up »
marcher en direction du bureau en cherchant la forme du texte : pas que du texte ? – des images – quel agencement ? quel dispositif ?, murmurer en marchant : une expo ?
aimer les rues du quartier, pour la 1ère fois depuis longtemps, en rentrant le soir
mardi 23 janvier
le sentiment de reprendre enfin la main et de moins subir en commençant à me construire mes outils de travail
le sentiment de rester plutôt posée et pédagogue lors du rendez-vous en présentiel pour une possible intervention
le sentiment de liberté en faisant mes deux journées en une
mercredi 24 janvier
la douceur de l’air
un déjeuner sympathique où parler lieux d’enfance et lieux nouveaux
retrouver les collègues du mercredi soir, partager entre rire et soupirs nos errances, nos fatigues et nos paniques
jeudi 25 janvier
la satisfaction de tâches accomplies
les rires au déjeuner
les nouvelles encourageantes de P.
vendredi 26 janvier
débloquer enfin le poème du 17 qui me manquait pour continuer de publier, dans l’ordre voulu
le soleil à prendre quand j’arpente le trottoir à ma pause
une visio où les mots prononcés me font dire que je suis au bon endroit pour travailler
samedi 27 janvier
la suite de l’expo Sophie Calle, tout aussi formidable
la visio avec M. pour préparer le travail d’intervention et notamment la reformulation de la « commande »
compléter les quelques poèmes manquants de la série des autodatés
dimanche 28 janvier
emmener P., pas sorti depuis 12 jours, marcher quelques mètres dehors
faire mon brillant hebdo
me sentir bien chanceuse de vivre dans une ville maillée de librairies
lundi 29 janvier
attraper le soleil, me placer sur sa route en descendant sur la chaussée
tenir bon au boulot quand pourtant, un instant, j’ai eu envie de partir en courant, tout bazarder, la gorge nouée
les très grands arbres le long du canal (arrière-plan : fenêtres allumées dans le noir tombant), un soutien silencieux, de la force à prendre
mardi 30 janvier
me lever tôt sans réveil, avec ma matinée devant, pour moi – certainement un de mes plus grands bonheurs
heureusement, à partir de 13h45 environ, grâce à des rires et une babka, la fin des ruminations de boulot de la veille et du matin
préparer le rendez-vous du 31 avec M.
mercredi 31 janvier
les rires du déjeuner
une réponse de F. que je n’attendais plus
sur le chemin d’un rendez-vous, ne pas oublier de regarder le ciel, les arbres, les coins de façades ensoleillés, d’être là, maintenant
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