voici
mon commencement
j’
embellis peut-être
c’est
presque la
fin à présent
poème autodaté mais aussi fondu à partir des pages 8 et 9 de Molloy de Samuel Beckett (Les Éditions de Minuit, 1951/1982)
‘me
marche
dessus
et c’
est un
grand pas
pour l’humanité
se
laisser
des marges
pour respirer
entre le
trop d’images
il
suffit
parfois d’
être là
pour que
quelqu’un nous voit
je
m’
assourdis de
soleil et
du vivant
de l’eau
dans un reflet, surpris mon regard triste et
peureux.
déjà vu
ces yeux-
là, un
samedi, au zoo.
l’un après l’autre et tu
auras
une phrase.
chose médiocre,
haïssable peut-être,
mais chose malléable
faut lâcher toute idée de bien faire
voilà
j’ai
lâché, tu
trouveras un
poème par terre
—
avec l’amorce du jour des réels à prise rapide
mangé les flaques le jaune et
le
hasard des
routes, maintenant
s’asseoir,
ne pas savoir
les fantômes sont fidèles, bavards
et
gourmands – un
peu de
force : leur
préférer les vivants
j’ignore où tu
disparais
je sais
qu’au
matin mordant
moi je resterai
je pouvais m’habituer
aux
matins présages
à ton
sourire qui
escalade mon visage