je
me lasse de
moi
mais si
je change
qui me reconnaîtra
je
me lasse de
moi
mais si
je change
qui me reconnaîtra
désordre
est le
nom
donné aux
choses en
attente de reconnaissance
rien
de plus
reposant
que les
gens qui
vous aiment inachevés
rien
de plus
fatigant
que les
gens qui
veulent vous réparer
petit
à
petit
se rafistoler
de mots
et de beauté
déferlent
et
disparaissent
ces vagues
de voix
vers où déjà
comment
rouvrir
des bras
si longtemps
fermés ? comme ça
radio
café
la guerre
l’abri
dans un poème
j’ai créé un monstre de ton absence et
maintenant
je perds
patience ! monstre
enfin te quitter
aujourd’hui je pense à toi et toi tu ne
tu
tu ne
toi tu
ne vieillis plus
paysages et possibles à foison – façon d’être
au
monde, ou
bien de
m’en couper ?
morsure des lumières quand je voudrais pouvoir
emmitoufler
mes doutes
de laine
et de noir
j’oublie la mer et la
colère
des vagues
j’oublie
mordre – chavirer – vivre
qu’on efface l’atlas
créer
nouvelles topographies
carte blanche
pour nos joies