La chamade des vieux rêves

Décidément, c’est ma semaine “célébrités” – et tout particulièrement célébrités aimées ! Après Arthur vendredi dernier, je croise Edouard Baer hier. Et aujourd’hui, je prends un thé glacé à côté de Michel Leclerc, co-scénariste, (notamment) de Je suis à vous tout de suite et du Nom des gens, qu’il a réalisé. Je n’ai pas pu m’empêcher, en attendant, et même pendant, mon rendez-vous, d’écouter sa conversation avec les deux personnes qu’il retrouvait. 

Pas pu résister à l’envie de noter, sur mon téléphone et dans ma tête, quelques phrases au vol : 

j’aime filmer le travail, montrer le travail, comment naissent les idées (<3)
(…)
on écrit le scénario, et forcément ça veut dire faire des choix, il y a ce qu’on va raconter, et ce qu’on ne va pas raconter
(…)
on a des personnages avec leurs qualités, et leurs défauts, je crois qu’il n’y a pas de comédie sans les défauts
(…)
on peut inventer des scènes à l’intérieur d’une histoire vraie
(…)
on peut rater

J’entends parler de documentaire, de fiction, de scénario, d’écriture, de questions et de convictions aussi. Mes oreilles en éveil, mon cœur à mille à l’heure.

C’est la chamade des vieux rêves. Écrire, co-réaliser un film. En un peu plus de vingt ans, il y a eu des idées griffonnées sur des carnets, d’autres tapées à la hâte sur des fichiers. Il y a eu un atelier scénario abandonné. Il y a eu, je l’oublie chaque fois, des candidatures réussies pour entrer à la fac dans des masters documentaire – et oui, ça existe ! Et je l’oubliais carrément jusqu’à maintenant en écrivant ces lignes, il y a eu un petit tournage grâce à une amie, des images finalement jamais montées, restées sur des cartes SD. 

Bon, ça revient régulièrement, tous les ans, de nouvelles idées, griffonnées sur de nouveaux carnets, des promesses à moi-même, un jour peut-être, et pourquoi pas cet été, oh et puis finalement.

Le rêve, pas la réalité.

Je n’ai jamais sérieusement fait quoi que ce soit de ce rêve-là, jamais poursuivi l’envie, mais je l’ai gardé toujours près de moi. Je continue de penser qu’un jour, pas peut-être, c’est sûr, j’essaierai. 

Et chose étrange : je le vois de moins en moins comme un rêve concurrent de mes autres projets – en l’occurrence mon autre projet, le principal actuellement, devenir psy du travail, j’ai de plus en plus le sentiment que ces chemins se croisent un peu plus loin, qu’il y a du lien.

En écoutant Michel L. et ses interlocutrices, le mot qui m’est venu : c’est un signe. Je ne crois pas aux signes de l’univers, non. Je crois en revanche au battement du cœur, comme signe, signal de ce qui continue de vivre en soi, des vieux rêves qui ne meurent pas. Aujourd’hui, je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter.

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