Le bus est en service partiel, on nous débarque à Arts et Métiers. Je cherche avec mes kilos de livres et d’ordi sur le dos une alternative, en bus de préférence. Ces derniers mois, j’ai le temps, le luxe, des trajets longs et lents qui m’offrent le spectacle des rues et des ciels de Paris plutôt qu’une suite précipitée de tunnels et de quais. J’approche d’un autre arrêt : zut, aucun bus ne fait la traversée vers l’autre rive, une manifestation. Tiens, je m’en souviens maintenant, celle des psychiatres hospitaliers. Je ne râlerai pas tant je me réjouis qu’ils occupent la rue et leur souhaite d’être entendus. Je me résous à prendre la ligne 4, que j’évite d’ordinaire soigneusement, et descends au carrefour d’Odéon. Des souvenirs d’une autre époque et l’odeur des crêpes me saisissent en haut de l’escalier. Arrêt : click and collect de Gibert. Arrêt : impression de 13 articles, 200 pages environ. Terminus : le bâtiment de toutes mes soirées, ma quasi deuxième maison cette année. Au milieu, les rues et les ciels de Paris, à pied. Je m’aperçois que je ne le fais presque plus, marcher et les aimer autrement que par une fenêtre vitrée. Merci aujourd’hui pour ces rues, plaisirs imprévus.