Vasteville

J’ai rejoué à Wikipédia, donne-moi une idée de contenu. L’article au hasard : Vasteville. Je ne sais pas bien quoi en faire sincèrement mais je vis un bonheur très simple de découvrir ce très beau nom de Vasteville.

C’est tout près de la pointe finale du Cotentin.

Autour, on y trouve paraît-il des ruisseaux nommés « De Bival », « Du Val Tolle » et « Des Noës ». Je dis paraît-il parce que j’ai envie d’aller vérifier sur place maintenant que je suis envoûtée.

Vasteville, ça viendrait de l’ancien normand -vast, -wast : des terres en jachère ou en friche (merci wikimanche, et je te découvre toi aussi ce soir). Vasteville m’évoquait simplement l’étendue, la promesse des grands espaces. Les dunes et la mer. Finalement, ça me plaît de ne pas savoir si ça désigne la jachère ou la friche. Un repos travaillé ou un repos d’abandon.

Un homme appelé Jean Fleury y est né en 1816. Professeur, rédacteur, il est parti vivre en Russie en 1857, prendre un poste de gouverneur et il y est resté pour enseigner. On ne sait pas trop pourquoi, d’où vient cette histoire de gouverneur. Et en combien de temps a-t-il fait le trajet, c’était récent le train, est-ce qu’il a pris le train, à quoi ressemblait Saint-Pétersbourg à cette époque-là, qu’a-t-il pensé, senti en arrivant là-bas, qu’a-t-il pensé, senti en revenant en France 35 ans plus tard.

Il écrivait des poèmes, dont celui-ci :

« Que l’ombre y soit touffue et que l’herbe y gazonne,
Que le pinson y chante et la mouche y bourdonne,
Qu’on entende les cris des oiseaux querelleurs.
Loin des prés odorants, loin des coteaux fertiles,
J’ai vécu de longs jours exilé dans les villes,
Laissez-moi m’endormir au doux parfum des fleurs. »

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