Ce soir, j’ai tenté un poème fondu à partir des pages 30 et 31 du livre le plus près de moi : un bouquin de psycho du travail (what else). Je ne suis pas convaincue des arrangements que je fais. On y trouve sur ces deux pages de jolis mots pourtant : il y a coeur, voyageur, travail, plaisir, courage, habitudes, errer, parler, transformer, engourdi, samedi. J’y reviendrai sûrement.
Je réalise ce soir que les deux auteurs qu’on étudie le plus dans mon cursus adoooorent citer des écrivains. (Sur cette page 30, c’est un dialogue de Duras qui y passe). Extase suprême quand les passions comme ça s’entremêlent !
Allez, trois choses chouettes aujourd’hui :
– regarder le jardinier travailler dans la très belle cour d’honneur du lieu où je bosse en ce moment. J’aimerais pouvoir nommer les plantes, arbres et arbustes qui sont là mais à part des cerisiers pas encore en fleur, je peux juste dire que je les aime sans les connaître. Je regarde donc le jardinier, et j’admire les gestes, le soin, ce qu’il faut doser de force et de délicatesse.
– rentrer et m’attaquer dare-dare à ce document à préparer pour jeudi, dans le cadre d’un de mes cours : je n’ai même pas eu le temps de me dire fais-le, je le faisais. Plutôt rare et joyeux quand il n’y a presque aucun écart entre l’intention et l’action. Effort strictement dactylo, zéro intello, mais ouf, quand même, c’est fait, c’est propre.
– marcher 35 minutes aller, en montée, 30 minutes retour, en descente, vu qu’il n’y avait pas de métro – et tant mieux ! – , tenir ferme l’écharpe, sentir la vie dans mes jambes, longer le PL, savourer les verts, gris, roses des arbres et des fleurs – là encore oups je ne saurais rien nommer, mais ça n’empêche pas d’aimer.