J’ai les mains moites, le corps crispé et le cœur qui bat. Je ne vais pas sauter en parachute, ni monter sur scène devant trois mille personnes (pas aujourd’hui en tout cas). Mais c’est pour moi à peu près aussi épique, excitant et terrifiant que ça : j’écris ce premier post.
Depuis des semaines, j’hésite entre six noms de page facebook, deux types de montgolfières, trois polices d’écriture, une dizaine de verts, j’ai fait un nombre indécent de tests sur tinyletter et canva, j’ai re-visionné une vingtaine de vidéos très très bien pour trouver sa voix, son ton, créer sa newsletter, etc., et j’ai rouvert les cinquante-huit google docs où se loge depuis des années (aïe) ma ribambelle d’idées floues pour le jour où, enfin, je m’élancerai.
Le jour où enfin.
Tout ça part instantément en fumée alors que j’essaie d’écrire ce premier post. Je ne sais rien. Peu importe la montgolfière, peu importe les teintes de vert, peu importe tout ce que j’ai pu lire, écouter, prévoir, imaginer, mettre en mots-clés, je ne sais plus rien. Il y a un fond blanc et des lettres qui se collent et s’espacent, des mots qui s’enchaînent plus ou moins bien, des phrases qui se créent et surtout, il y a mon cœur qui bat. De peur, mais aussi de joie. Et les deux sont là, s’enlacent comme l’e-dans-l’o de mon cœur qui bat.
Alors je veux commencer par ce bout-là, cet endroit où peur et joie s’enlacent, se lient, s’allient, inséparables, dès lors qu’on fait ce qui nous tient à cœur. Et te dire, s’il t’arrive aussi de te perdre entre des montgolfières et des google docs, que « le jour où enfin » n’est pas un jour où tu ressens moins de peur que de joie mais un jour où tu choisis de visiter cet endroit, cet e-dans-l’o, où l’on ne sait presque rien à part la chamade et les mains moites.