Aujourd’hui, je prépare à la dernière minute une interview, je prépare trop tard, et quand même je prépare un peu trop. Je ne veux pas d’un truc très édité, très pensé car si c’est joli dans l’idée, je trouve ça moins intéressant à lire ou écouter : on risque de se laisser un peu séduire par soi-même, au détriment de l’écoute de l’autre et de ce qui est présent. Je ne veux pas non plus d’un truc sans queue ni tête, sans cadre, sans intention, sans respect pour celui ou celle qui se prête au jeu. Mystère des choses qu’on évite et dans lesquelles on s’entête : je fais les deux. Quelque chose de trop pensé, qui ne laisse pas place à l’imprévu, à la pensée qui se construit à deux, aux silences, au spontané. Et quelque chose d’en même temps trop décousu, on ne sait pas où ça va, d’où ça part, pas de fil. Mystère des choses (impar)faites : je trouve malgré tout ce moment très réussi. J’ai adoré et me réjouis de bientôt recommencer.