D’accord, le yoga. Mon corps me revient. Je cultive l’amour et l’étonnement, au risque des courbatures et de l’essoufflement.
D’accord, un poème. Les mots réclament. J’écoute cet appel, cet élan, au risque des ombres et de l’incandescent.
D’accord, d’accord, mais j’ai 246 références bibliographiques collectées depuis mars dans Zotero (un outil qui permet de…collecter des références bibliographiques : articles, chapitres de livres, livres, etc. et que j’utilise en ce moment pour un écrit à rendre fin juillet dans le cadre de mes études). Elles sont toutes dans mon dossier non lu. Par non lu, il faut comprendre rapidement parcourues, vaguement annotées parfois, puis délaissées pour rebondir et ouvrir 30 ressources supplémentaires. Bref, non lues donc.
J’ai réussi l’autre jour à en lire une en profondeur, victoire, j’ai pu créer un dossier lu et y glisser fièrement cette unique référence. Wooo.
Le choc est visuel : 246 documents d’un côté, un seul de l’autre. Terrible vision de la montagne qui m’attend. Dans un immense brouillard de découragement.
Oui, je bloque. Et je passe mes jours-ci à mener l’enquête intérieure : que se passe-t-il ? de quoi mon cœur bat ? où est la difficulté ? où est l’envie ? Hmm, l’enquête m’inquiète, et n’amène rien de bon. La crise est sérieuse, profonde. Mais je ne crois pas qu’elle se résoudra en restant plantée là, une loupe à la main, à scruter, sourcils en l’air, mes 246 pièces à convictions.
Aujourd’hui, un bon soleil, une jolie sortie, publier les choses aimées… et surtout surtout surtout exfiltrer d’urgence quelques références du dossier non lu.
Et je viens le dire ici pour former un engagement. Augmenter les chances de succès de l’opération exfiltration. Au risque de.