pour l’instant : rien – c’est la clé
un
temps
à chanter
gris blanc –
l’insubmersible : écrire
poème autodaté mais aussi fondu à partir de mon journal du 8 novembre 2023
Le poème autodaté est une forme inventée par Benoît Richter qui « se calque sur la date du jour ». Le poème est composé de 8 vers, chaque vers contient le nombre de mots indiqué par la date du jour (par exemple pour la date du 21 02 2012, le premier vers contient deux mots, le deuxième un mot, etc.). J’ai découvert cette forme grâce à Amélie Charcosset. En ligne, on peut notamment lire les beaux poèmes autodatés de Sophie Grenaud, à qui j’emprunte parfois l’idée de les croiser avec les réels à prise rapide. (Je publie mes autodatés avec une semaine minimum de décalage.)
j’agite les bras pour
me
noyer
dans une
image que
tu pourras garder
qu’elles sont lourdes nos
bottes
d’
enfance – lourdes
mais chaudes
aussi de ressemblance
nos pas crissent graviers
nos
bras
débordent d’
amour cherchent
où le déposer
hisse-toi grimpe
mes
bras
on invente
monde pages
agglutinées de joie
s’écouter
rocking
chair
d’avant
en arrière
s’ensemble respirer
sonate pour gens
perdus
oubliés
aux notes
de poussière
se réchauffer lumière
je dis ton
nom
que les
fleurs piétinent
assoiffées de ciel
remonter l’
horloge savourer le chaud de la maison cinéma aux
fenêtres
un matin
bon à
se rêver renaître
il a
suffi d’un ciel, d’un trottoir – l’
espoir
se marche
inattendu dans
un soleil trempé
les mots
s’écrasent sur la page cabossés fourbus
irréparables
la déception
au sol
il faut sautemoutonner
juste après
le dégoût, l’en-peux-plus
reste
un fleuve
à aimer
nuit à briller