Pendant des années, j’ai attendu l’eurêka, l’épiphanie, le grand dénouement qui allait me révéler avec précision le quoi, le comment, le pourquoi, avec confettis, feuille de route et mode d’emploi fournis, pour lancer ma boîte. Évidemment, ça n’est jamais venu. Des idées floues, des projections, des fantasmes en veux-tu en voilà, et pas l’ombre d’un chouïa d’action concrète à l’horizon. Résultat : la sensation de faire crever doucement mais sûrement mon petit coeur qui bat.
En janvier dernier, j’ai enfin compris, vraiment, qu’il faudrait faire, commencer, s’y atteler pour espérer y voir plus clair. Et que l’eurêka, s’il existe, ne se trouve pas niché dans un coin de ma tête. Je suis repartie de mon désir le plus simple et le plus ancien : l’envie d’un espace pour écrire, partager. Et pour le lancer de boîte, ça a l’air d’être un sport sympa, on verra.
Comme on ne se refait pas (du jour au lendemain du moins), j’ai tergiversé un mois de plus sur des petits détails et des grosses émotions pour repousser le premier pas.
Et maintenant, c’est parti, j’ouvre cet espace comme on part en voyage, sans savoir où ça va mais avec la curiosité et le goût de l’inconnu, des coups de tête et des coups de cœur.