l’heure des autres

me reposer comme je le pouvais
par le temps
de petites rues ensoleillées
de visages tristes
calmes et heureux

je me dépêche
en avançant de mon
pas

aux fausses allures
de paix
de gravité

je porte seule
ma peau
sur moi

je mets
du ciel
entre mes mains

en sachant que
rien


Poème fondu à partir des pages 26 et 27 de Molloy de Samuel Beckett (Les Éditions de Minuit, 1951/1982)

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